27 septembre à Angers - Salariés des écoles privées, salariés de l’école publique, même combat !
popularité : 4%

La mobilisation conjointe des syndicats de l’enseignement public et de ceux de l’enseignement privé, le 27 septembre dernier, a provoqué des réactions hostiles aux travailleurs de l’enseignement privé.
Les manifestants ont pu lire par exemple le tract d’un « Observatoire » qui reçoit le soutien de syndicats enseignants. Dans celui-ci, on pouvait lire que « la présence de syndicats de l’enseignement privé dans les manifestations d’aujourd’hui, 27 septembre, outre qu’elle banalise l’existence d’un système de scolarisation de la jeunesse concurrentiel à l’Ecole Publique (le dualisme scolaire), ne vise-t-elle pas à maintenir et même à accroître des avantages établis ? »
Nous publions ci-dessous la prise de positions de nos camarades du public et du privé du Maine-et-Loire, qui met en avant l’unité nécessaire entre les travailleurs de l’éducation, quelque soit leur patron.
-----------------------------------------
Le 27 septembre la grève a été très suivie, pour protester contre les suppressions d’emplois dans l’éducation et toutes ses conséquences désastreuses pour les conditions de travail. A Angers, il y a eu 3000 manifestants. Les médias ont souligné la participation importante des enseignants des établissements privés. Ce n’est pourtant pas la 1ère fois : ils avaient déjà fait grève et manifesté contre les réformes Darcos, et pour la défense des retraites. Le SNPEFP-CGT, qui syndique les enseignants du privé revendique la nationalisation des écoles privées, et a participé aux actions pour demander la création du lycée et d’un collège publics dans le canton de Beaupréau.
La direction de l’enseignement catholique a fait tout ce qu’elle a pu pour dissuader ses enseignants de faire grève le 27 avec ceux du public, en disant que cela risquait de perturber les négociations en cours entre le gouvernement et les directions des écoles privées qui réclament plus d’argent public pour leurs écoles privées. Evidemment, car ce sur quoi ils sont en train de se mettre d’accord, c’est comment rationaliser les moyens, comment faire travailler plus les personnels, en annualisant leurs horaires par exemple ou en augmentant la précarité des emplois. Car ça, c’est leur objectif commun pour les enseignants du public et ceux du privé ! Et peu leur importe que cela nuise à la qualité de l’enseignement pour les élèves.
Soyons-en sûrs, tous ces gens-là ont intérêt à ce que les salariés du public et du privé se croient en concurrence pour leurs emplois, pour éviter qu’ils ne s’assemblent pour se battre ensemble, contre le gouvernement et contre les directions des écoles privées, pour leurs conditions de travail, contre la politique d’austérité qui veut faire payer la crise aux salariés et pour l’école publique unique, laïque et gratuite.
Et bien, ça ne prend pas, : la grève du 27 l’a montré !
Maryse Lépron (SDEN-CGT 49) et Jean-Claude Guibert (SNPEFP-CGT 49)