Salariés AVS et EVS de l’Education Nationale devant les prud’hommes de Rouen
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Accompagnés des militants de leur syndicat CGT Educ’Action Rouen, quarante-sept ex-salariés précaires de l’éducation nationale demandent à voir leurs contrats requalifiés en CDI. C’est un deuxième groupe de salariés de l’Education nationale qui se présentent devant le conseil des prud’hommes de Rouen cette année pour le même motif, les premiers ayant obtenu la requalification de leur contrat en juin dernier. Ces auxiliaires de vie scolaire chargés d’accompagner des élèves en situation de handicap, estiment n’avoir bénéficié d’aucune formation. C’est pourquoi ils réclament aussi des dommages et intérêts et des indemnités de licenciement, conséquence de la requalification en CDI de leur contrat.
Pour l’avocat de la partie adverse ces salariés ont reçu une formation tout au long de leur contrat. Rien ne justifie donc de dommages et intérêts. C’est une interprétation de l’esprit de la loi. Car au mieux ils ont obtenu quelques heures de formation de type adaptation au poste (ou plutôt une information qu’une réelle formation). Précisons aussi que leur recrutement se sont fait sur leurs compétences déjà acquises et quà ce titre ils ont plus apporté aux écoles que l’inverse.
De plus, lors de chaque renouvellement, il n’y a eu aucun bilan des actions de formation réalisées, ni aucune programmation de plan de formation. C’est bien à ce titre que leur contrat n’a pas joué son rôle et que les ex-salariés, avec le soutien de la CGT Educ’Action 76 et de l’Union Départementale CGT demandent réparation et la requalification de leur contrat.
Une manifestation de soutien était organisée aujourd’hui devant le tribunal. Le 23 juin ils avaient déjà obtenu la requalification de leur contrat en CDI. Le jugement est attendu pour le 16 février.