« Le CCF m’a tueR ! »
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La rumeur était fondée.
La réforme du Bac pro 3 ans et des CAP a accentué un phénomène ressentie et craint depuis des années : le recours massif aux CCF.
- Le premier effet pervers peut paraître désagréable mais surmontable : les seules notes importantes aux yeux des élèves seront celles du CCF ( qu’ils ne connaitront pas pourtant ) ce qui va générer un stress et une forte attente au fil des 2 premières années ( CAP pour tous sauf Bac pro tertiaires qui passent un BEP).
- Le deuxième effet pervers est que certains élèves ne verront pas pourquoi il faut suivre un programme ni même travailler les évaluations trimestrielles puisqu’au final tout se jouera en quelques heures , à peine quelques jours.
- Mais le plus gênant ( déontologiquement parlant ) c’est que les professeurs qui s’échinent à faire passer les CCF ( dans des conditions rocambolesques parfois et en courant derrière les élèves ) sont juges et parties ! Aurions-nous aimé jouer nos examens sur une copie ou un oral évalué par nos propres enseignants ? Et nos enfants, voulons-nous que leurs profs de terminale leur donne les notes de Bac ?
- Mais le pire n’est pas là ! Le pire c’est que de nombreux profs n’ont découvert qu’en juin dernier que la note de CCF qu’ils donnaient ( après l’avoir obtenue aux forceps ) n’est qu’une proposition de note.
Si ça ce n’est pas de l’infantilisation et de la castration ?
Déposséder un enseignant du pouvoir ( de l’autorité et de la souveraineté ) de LA Note c’est une crime de lèse majesté.
Pédagogiquement il est en danger car on lui a coupé sa virilité .
Entendez-vous mugir au fond des salles des profs : « Le CCF m’a tueR ! »