Peillon veut baisser les salaires des nouveaux enseignants
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Le ministère de l’Education nationale a présenté le mercredi 5 juin 2013 son projet de décret modifiant les recrutements et l’a mis à l’ordre du jour du Comité Technique Ministériel (CTM) du lundi 17 juin 2013.
Concernant la nomination, le candidat en M1 admis au concours externe, et, sous condition qu’il soit inscrit en dernière année d’études (M2) en vue de l’obtention d’un master des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), sera nommé fonctionnaire stagiaire, et, classé à sa nomination au 1er échelon du corps, voire d’un classement supérieur après la prise en compte éventuelle de services antérieurs (AED, EAP...).
Jusqu’à présent, les personnels enseignant et d’éducation bénéficiaient, lors de leur classement, « d’une bonification d’un an ». Le projet prévoit de supprimer cette mention. Tout comme celle qui mentionnait « L’application des règles de classement ne peut conduire en aucun cas à un classement inférieur au 3e échelon de la classe normale. ».
Le principe qui avait été retenu à l’époque de ne plus rémunérer un enseignant en dessous de 2000 € brut a vite fait de voler en éclats. Certains reclassés risquent fort de démarrer leur carrière au 1er échelon de leur corps (IM 349) soit avec une rémunération brute de 1 615,97 € (1 332,64 € net).
Aujourd’hui, les enseignants français ont vu leur pouvoir d’achat s’effondrer à cause du blocage du point d’indice - poursuivi par le gouvernement de gauche - et sont parmi les plus mal payés des pays de l’OCDE. Peillon poursuit cette politique de paupérisation. C’est beau le changement !