Réorganisation à la Région, la coupe est pleine !
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Tract intersyndical CGT - CFDT
A deux reprises, le 29 mai et le 6 juin, près de 200 agents de la Région sont venus nous exprimer leur mal-être, leur exaspération et leurs inquiétudes.
Cette réorganisation, une de plus, se voulait pourtant participative avec une diffusion des objectifs de travail de l’administration régionale, mais une fois de plus les conditions d’accompagnement des agents ne sont pas au rendez-vous. Trop d’agents se trouvent en situation d’incertitude quant à leur poste, leurs fonctions et la réorientation donnée à leurs activités. C’est d’autant plus vrai pour les non-titulaires !
Une fois de plus, pas de diagnostic et donc pas d’analyse du fonctionnement passé pour expliquer les évolutions imposées. Les errements antérieurs se reproduisent. Pas assez de prise en compte de la réalité humaine, du collectif de travail, des situations individuelles. Les compétences et l’expérience professionnelle des agents ne sont pas suffisamment utilisées et valorisées dans la réflexion sur ces évolutions.
On ne réforme pas une organisation par décret !
A ce nouvel épisode de réorganisation vient s’ajouter la prime au mérite qui impactera
l’évolution managériale. La collectivité veut la mettre en place dans la plus grande précipitation, sans concertation préalable avec les représentants du personnel alors que le gouvernement envisage de la supprimer au niveau national. Ses modalités de mise en œuvre et son mode de calcul dans la part « résultats », non diffusés à ce stade, nous font craindre une application arbitraire. En effet, les critères de définition et de l’évaluation afférente ne sont pas définis. Quels effets à masse salariale constante ? Pour que des agents aient plus, il faudra que d’autres aient moins. Cette évolution entraînera une pression accrue sur un encadrement intermédiaire déjà fort malmené et peu consulté. La reconnaissance ou la sanction financière qui va leur être appliquée (et qu’ils vont devoir appliquer à leurs collaborateurs pour atteindre leurs objectifs) va complexifier leur rôle.
Nous refusons cette approche individualiste et financiarisée de l’atteinte des objectifs. Par la pression induite, elle aura aussi des conséquences sur l’ensemble des agents, quelles que soient leurs catégories.
De plus, nous rappelons le caractère non obligatoire de cette démarche régionale. Cette démarche est politique et non assumée.
Comme si ce contexte n’était pas suffisant, les agents bénéficiant de temps partiel (hors TP de droit) voient la reconduction de l’accord (momentanément) bloqué, au motif d’un réexamen du dispositif. Une définition arbitraire des nécessités de service nous fait craindre une diminution de ces accords et nous conduit à réclamer la pérennisation du système actuel.
Nous revendiquons en urgence une négociation avec les organisations syndicales, représentantes légitimes du personnel, sur ces différents points et une évolution constructive du mode de management.
Sans cette négociation, il ne nous est pas possible d’émettre des avis éclairés sur les
points à l’ordre du jour du CTP du 10 juin. C’est la raison pour laquelle nous refusons
d’y siéger.