Le coup du carnet ! ou la réalité des relations prof-élèves…
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Ce texte est une fiction. Toute ressemblance avec la réalité est donc fortuite. Si un lecteur se reconnaissait dans ces quelques lignes, ce ne serait que pure coïncidence…
Kévin, ton carnet !
Ah, la fin d’année scolaire ! Les mésanges piaillent, le soleil réapparaît, les convocations pour surveillance des examens s’accumulent dans mon casier et mes 4ème B rentrent en classe, en sueur, après leurs deux heures d’EPS. Il est 16h50. Je n’aime pas cette dernière heure de cours. J’ai alerté maintes fois l’administration mais rien n’a été proposé. Et, à cette heure-là, le poste des surveillants ne répond pas, bref il me faut comme d’habitude « faire face », faire « le dos rond ». L’excitation de ces 30 chérubins est palpable.
Malgré plusieurs rappels à l’ordre pour enfin débuter le cours, les garçons du troisième rang poursuivent leurs braillements. « Kévin, ton carnet ! » C’est pas moi, M’sieur, c’est Charles-Henri, y’m’tape avec sa règle.
Charles-Henri, tu me donnes ton carnet également ! Depuis le temps que vous faîtes les pitres, tous les deux…
Oh non, toujours moi !
Dépêchez-vous, vous empêchez la classe de travailler.
Je récupère les deux carnets. Je suis obligé d’être ferme de suite, sinon l’heure est perdue.
Au passage, j’utilise ce document de papier pour taper sur la tête de Charles-Henri, comme il m’est déjà arrivé de le faire avec mon marqueur pour tableau.
Le cours peut reprendre. Et il se passe bien. Pas facile de canaliser ces deux énergumènes, dont tous les collègues se plaignent depuis le début de l’année en salle des profs.