Rythmes scolaires... Responsables, mais pas coupables...
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Le réforme, bâclée, des rythmes scolaires, commence, là où elle est appliquée, à montrer des "ratés" et surtout un début de fiasco.
Elle s’est mise en place dans 25% des communes. Il apparait déjà clairement qu’elle ne donne pas satisfaction, la plupart du temps, là où elle est appliquée, confirmant par là l’analyse que nous en avions faite il y a maintenant près d’un an.
Cet échec, c’est avant tout celui du Ministre de l’Education Nationale, mais aussi des organisations qui ont soutenu voire impulsé, cette réforme, ou qui n’ont pas voulu réellement la combattre..
Il n’est jamais trop tard pour reconnaître que l’on s’est trompé, et réfléchir aux raisons de cet échec pour rechercher ensemble, les pistes, d’une autre réforme. Une réforme qui n’oppose pas les intérêts des enfants et des personnels chargés de leur encadrement, enseignant-es, mais aussi personnels territoriaux touchés par elle.
Visiblement ce n’est pas le choix fait par Vincent Peillon qui botte en touche sur la mauvaise volonté de certains, des Maires qui se sont engouffrées dans une réforme non maîtrisée et accusent maintenant les enseignants d’être la cause de l’échec, ou de la FCPE nationale qui dénoncent ces derniers et a eu cette phrase magnifique dans sa conférence de rentrée : "les enseignants sont là au service des enfants comme la caissière est là au service des clients" (source : vousnousils.fr)
Nous ne nous sentons nullement dévalorisés par la comparaison avec les caissières, qui sont les salariées parmi les plus exploitées (temps partiels imposés, salaires ne dépassant que rarement le SMIC, avec une amplitude de travail qui amènent souvent leurs enfants à être les premiers présents à l’école et les derniers partis), mais cette comparaison en dit long sur le mépris vis à vis des personnels enseignants quand il est écrit "au service des clients".
Pour nous les enfants qui sont confiés à l’école ne sont pas des "clients" mais, avec leurs parents, les usagers d’un Service Public, celui de l’Education. Celui ci ne peut se construire et se renforcer en jouant sur le rejet des personnels qui le font vivre chaque jour, dans des conditions de plus en plus dégradées.
La "théorie du complot", chère à tous ceux qui échouent a encore de beaux jours devant elle...
"Voyons, ma réforme était si belle, si elle échoue c’est que des forces mauvaises (là ce sont les enseignants, "les forces mauvaises" à un autre moment on trouvera un autre bouc émissaire) agissent contre"...
Allez y, les enseignant-es qui en prennent plein la figure depuis plus de 10 ans ont les épaules larges, mais ne vous étonnez pas si la révolte qui gronde débouche sur une colère justifiée.
Un article de nos camarades de Nice