Enseignement privé : Réflexion sur les examens pré-professionnels
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- un article de la CGT Enseignement privé
Le ministère de l’Éducation Nationale avait mis en place lors de la dernière année scolaire des épreuves « allégées » pour permettre aux maîtres suppléants d’enfin accéder à l’échelle de rémunération des professeurs des écoles.
Force est de constater que le résultat n’est pas à la hauteur des espérances des candidats. La dénomination de ce « recrutement » est déjà paradoxale : un examen peut-il avoir un nombre de places limité ?
Les lauréats dans l’Académie Languedoc-Roussillon ont été admis avec des notes comprises entre 20 et 19... Les listes d’attente commençaient à 18,75 ! Certains candidats se sont même entendu dire « c’est vraiment très bien, surtout représentez-vous l’année prochaine si vous n’êtes pas retenus... ». Étonnant non ?
Et que dire de ces fameux résultats : les lauréats retenus sont tous sous contrats d’association ! Et les contrats simples ? Ces enseignants qui travaillent en IME-ITEP avec des élèves très difficiles qui sont de plus nommés sur des postes vacants en grande majorité : aucun reçu ! Il est vrai qu’ils étaient sur des listes d’attente avec pour certains 18,5 de moyenne... Et sur des postes (dont personne ne veut) depuis plusieurs années...
S’il avait vraiment été question d’examen, ces enseignants auraient été retenus, auraient obtenus un agrément définitif (les postes sont libres !) et auraient enfin pu accéder à cette fameuse échelle de rémunération des PE après tant d’années d’attente !
Soyons rassuré ! Ces profs sont toujours à leurs postes ! La situation économique étant là pour assurer à l’Éducation Nationale du personnel « pas cher payé ! » : environ 1100 € net par mois. Vont-ils se représenter ? Beaucoup baissent les bras, beaucoup craquent. Mais il est vrai qu’il y a les vacances pour se refaire une santé !