Appel du Conseil National de la CGT Educ’action
popularité : 5%

Cette fin d’année 2013 reste marquée par une politique d’austérité dont les agents de la fonction publique font les frais autant que les salariés du privé. Réforme des retraites, travail du dimanche, précarité croissante, licenciements et suppressions de poste, blocage des salaires, conventions collectives et contrats de travail bafoués ou vidés de leur contenu... les motifs de colère sont nombreux.
Dans l’Éducation, ces attaques contre les salariés se conjuguent avec des réformes libérales. La mise en place de la réforme des rythmes scolaires se fait à marche forcée. L’enseignement professionnel public sous statut scolaire est menacé par la régionalisation et sa disparition semble programmée. Les budgets restent largement inférieurs aux besoins, et les enfants sont les premières victimes de cette politique d’austérité.
Alors que chacun d’entre nous se bat pour proposer aux élèves le meilleur de son enseignement, alors que chacun d’entre nous subit un accroissement de sa charge de travail (des réunions sur le temps de pause, des tâches administratives de plus en plus lourdes …), la précarité grandit, les salaires restent gelés et les conditions d’apprentissage des élèves se détériorent.
Dans ce contexte délétère, les idées réactionnaires continuent de gagner du terrain.
Face à ces dégradations, des luttes sont engagées par les personnels, les parents et les élèves.
Concernant la lutte contre la réforme des rythmes scolaires, la CGT Educ’action exige que le gouvernement entende les personnels enseignants, territoriaux et éducateurs massivement en grève le jeudi 14 novembre 2013. La CGT Educ’action appelle à la poursuite rapide de la mobilisation, par la grève et dans l’unité. La CGT Educ’action rappelle qu’elle n’est favorable ni à la réforme Peillon des rythmes scolaires ni à la situation imposée précédemment par Darcos. Elle est pour l’abrogation du décret Peillon. Elle exige une concertation réelle pour une autre réforme qui, par exemple, garantisse une réelle gratuité de l’école et une déconnexion du temps des élèves (26h) de celui des enseignants (18h).
Le ministère de l’Education nationale veut réformer l’Education prioritaire. Les débats engagés dans les académies n’en sont pas. Il est urgent de donner à l’Education prioritaire les moyens d’assurer à tous l’égal accès à l’éducation et cela ne peut se faire en redéployant des moyens constants, car cela se caractérisera par la sortie de nombreux établissements de l’éducation prioritaire.
L’enseignement professionnel est en danger : décentralisation, régionalisation au profit des besoins immédiats des entreprises locales, apprentissage favorisé, bac pro 3 ans maintenu, campus des métiers… Aujourd’hui, malgré l’opposition unanime, le ministère ne fait que réaménager le Contrôle en Cours de Formation (CCF) et s’oriente vers le contrôle continu qui ne donne en rien un caractère national aux diplômes. La CGT Educ’action se prononce pour une mobilisation unitaire, par la grève, dès janvier 2014, pour un enseignement professionnel public de qualité.
La CGT Educ’action appelle à participer aux mobilisations pour la régularisation des élèves sans-papiers et de leurs familles qui auront notamment lieu le samedi 16 novembre 2013. Cette mobilisation en appelle d’autres et nous y prendrons toute notre part.
Enfin, la CGT Educ’action reste opposée à la réforme des retraites et se prononce pour une grève interprofessionnelle le 26 novembre 2013, jour du vote de la loi. La réforme que veut imposer le gouvernement est une nouvelle dégradation inacceptable. Seule une mobilisation interprofessionnelle, avec des revendications claires (retour aux 37,5 ans de cotisation…) permet de garantir un départ en retraite à 60 ans à taux plein.
Mobilisons-nous pour mettre fin à la politique gouvernementale de régression sociale. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour obtenir des conditions de travail et d’apprentissage dignes de notre mission, la réussite scolaire, sociale et professionnelle de la jeunesse. Mobilisons-nous !