Peillon cède mais ne rompt pas
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Le ministre Peillon à annoncé aujourd’hui que son projet de destruction des décrets de 1950 était, pour l’instant, suspendu. En fait, le gouvernement à décidé de reculer face à la mobilisation des personnels, en premier lieu des professeurs de classes préparatoires qui se sont mis massivement en grève lundi, grève lundi reconduite pour une bonne partie d’entre eux. La mobilisation s’est également traduite par de multiples assemblées générales dans les collèges et lycées, souvent accompagnées par le vote de motions.
Nous nous félicitons des premiers reculs du gouvernement, mais le combat continu. Peillon maintient ses projets destructeurs et la grande majorité des syndicats hésitent entre la capitulation ouverte devant le gouvernement et une profonde léthargie qui paralyse toute riposte.
Sous Sarkozy déjà, un premier recul avait eu lieu sur le projet Darcos de réforme du lycée. Mais, moins d’un an plus tard, son successeur Chatel a fait passer sans encombre une réforme qui était un copier-coller de la précédente. C’est pourquoi il ne faut pas se bercer d’illusions et continuer de construire la mobilisation. Le gouvernement veut détruite les acquis (qui certes devraient être étendus et améliorés) des décrets de 1950. Il est aidé en cela par ses alliés syndicaux.
Il faut noter quelques avancées, comme la pondération du service des enseignants en éducation prioritaires. Cependant, les décisions annoncées sont lourdes de menaces. Par exemple, le ministre pose globalement le principe d’indemnités fonctionnelles (en particulier pour les directeurs d’école), de pondérations dans le service des personnels selon les fonctions occupées et envisage la création de grades à accès fonctionnel (GRAF). Ces propositions ne conviennent pas à la CGT Éduc’action. La création de GRAF tend à faire passer la Fonction publique de carrière vers une Fonction publique d’emploi et donc à créer des inégalités entre les personnels au sein d’un même corps.
Enfin, les annonces concernant les RASED ne permettent pas d’espérer une véritable relance. Pire, la centralisation sur les circonscriptions laisse craindre une disparition, à terme, de leurs missions. Les propositions sur la direction d’école sont insuffisantes.
La CGT Éduc’action rappelle qu’elle revendique une véritable réduction horaire de service pour l’ensemble des personnels afin de prendre en compte l’ensemble de leurs missions, accompagnée une augmentation uniforme des salaires.
La CGT Éduc’action s’opposera à toute proposition qui place les personnels en situation d’inégalité de traitement les uns par rapport aux autres. Nous demandons des décharges spécifiques prenant en compte la diversité des missions, l’innovation pédagogique… Ces décharges pouvant être différentes d’un enseignant à l’autre, mais avec des règles communes définies nationalement et certainement pas au bon vouloir et aux possibilités financières des recteurs, DASEN ou chefs d’établissement.