Vie scolaire : la désorganisation continue
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- extrait de notre 4 pages Vie scolaire (janvier 2014)
Les services de Vie Scolaire ont été durement touchés par les suppressions de postes d’Assistant-es d’éducation de la rentrée 2013. V. Peillon semble s’en inquiéter tardivement puisqu’il promet que désormais il n’y aura plus de suppressions de postes. Mais le mal est fait et les services de vie scolaire sont désorganisés.
Depuis la fin du statut des MI/SE, ces services ont été le laboratoire de la dérégulation, le lieu des « petits métiers » sous-payés de l’Education nationale. En 2003, le « progrès » pour le ministère consistait à détruire un « statut » clair (celui de MI/SE) tout en paupérisant les « surveillant-es », le tout avec une libéralisation rampante au sein de nos services. D’abord ça a été un « gain » d’heures de présence dans les services : au lieu de travailler 28 h, les anciens « pion-nes » devenu-es Assistant-es d’éducation passaient à 35 h, mais le mal était fait.
Les CPE sont devenus des recruteurs puisqu’il faut choisir les personnels avec qui travailler, en clair devenir des patrons, pardon, des « managers chargés de service »… Pourquoi les CPE devraient choisir les Assistant-es d’éducation ? Les CPE comme les autres personnels ne choisissent pas les collègues avec lesquels ils/elles travaillent. La CGT Educ’action s’est battue pour que les chefs d’établissement ne recrutent pas leurs personnels. Il est hors de question de continuer à accepter cela au sein des « Vie Scolaire ».
L’année qui s’annonce peut être décisive pour les CPE puisque des discussions au sein des chantiers métiers sont à l’ordre du jour dès janvier 2014. La CGT Educ’action s’est toujours opposée à la réécriture de la circulaire de 1982. Le seul changement souhaitable est l’introduction de la reconnaissance du rôle pédagogique des CPE apparu en 1989 et de sa primauté sur l’administratif.
Bien sûr, les personnels de la Vie scolaire vont continuer de gérer les absences, d’en faire des relevés, de saisir les excuses, d’envoyer des courriers, d’avoir de multiples tâches administratives qui sont d’abord et avant tout une entrée dans l’éducatif… Saisir des absences, repérer un élève absentéiste, c’est amorcer un travail de suivi éducatif avec ce dernier et pas simplement de gérer un dossier. Gérer les inscriptions, c’est avant tout discuter avec les familles et le jeune sur ses envies, sa démarche de travail, son projet d’études, d’orientation.
On ne travaille pas avec des boîtes de sardines mais avec des êtres humains : ce n’est pas toujours facile de travailler avec un jeune mais tellement enrichissant.
Dernier coup de butoir concernant les CPE, ils/elles disparaissent enfin comme membre de droit dans les Conseils d’administration, mais seulement dans les lycées professionnels et pas ailleurs. Cerise sur le gâteau, si l’établissement n’a pas d’adjoint, le CPE revient alors comme membre de droit !
Pour le/la CPE, une fois il est présent, une fois il ne l’est plus. Il peut ou ne pas voter… Bref, c’est encore la dernière roue du carrosse…