Gisors, Le Havre ... Fusions imposées : stop !
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La CGT Education dénonce les fusions d’établissement imposées par le Rectorat et la Région sans concertation, dans l’opacité la plus totale, dans le dos des personnels et contre leur avis.
Mépris, mensonges et infantilisation.
Courant septembre 2013, les collègues des lycées de Gisors apprenaient que leurs établissements étaient fusionnés depuis le 1er septembre 2013. Par surprise. Pour justifier cette manoeuvre, le Rectorat prétend que les collègues étaient au courant et même d’accord. C’est faux. Le CA du lycée avait effectivement voté pour... il y a plusieurs années, ceux du LP y ont toujours été hostiles, sans jamais avoir été consultés.
Au Havre, les collègues des lycées Schuman et Perret ont entendu de nombreux démentis aux rumeurs de fusion, de la part du Rectorat comme de la Région, jusqu’à ce qu’on leur annonce en ce début d’année scolaire que la fusion entre leurs établissements sera effective à la rentrée prochaine. Deux CA sur trois concernés se sont prononcés contre. Bien sûr, il n’est tenu aucun compte de leur avis.
Des fusions, pour quoi faire ?
Cette infantilisation des personnels montre bien que le but de ces fusions n’est pas de lancer des projets portés par des équipes, de mettre en place de nouvelles formations, mais de faire des économies budgétaires à courte vue : supprimer à terme des postes de direction (à Schuman et Perret un seul proviseur pour trois établissements), d’administratifs, de surveillants, d’agents techniques, d’enseignants...
A Gisors comme au Havre, Rectorat et Région ne proposent aucune formation nouvelle, ni même d’augmentation de capacité des formations existantes. Aucun projet pour Schuman et Perret si ce n’est l’instalation d’une blanchisserie alors que Schuman demande un maison des lycéen et une rénovation depuis des années, alors même que Rectorat et Conseil régional vont ouvrir de nouvelles formations dans le secteur privé au Havre !
Il est vrai que la défense et le développement du service public n’est pas l’objectif de madame le Recteur, on l’aura compris.
Que valent les paroles du Rectorat et de la Région ?
Qui pourra croire la Région ou le Rectorat désormais sur les questions de fusions d’établissements ?
Quel crédit accorder à un Rectorat qui nous embrouille sur les fusions, mais également sur d’autres sujets : "erreurs" de calculs dans les prévisions d’effectifs pour la deuxième année consécutive et qui conduisent à des sous-dotations importantes ; promesses d’ajustements de DHG qui ne sont pas tenues ; suppressions de 29 potes dans les LP à la rentrée dernière malgré les annonces qui avaient été faites...
Pour la CGT Education, la confiance dans la parole du Rectorat est totalement brisée.
Les personnels peuvent compter sur l’appui de la CGT pour combattre les fusions imposées et leurs conséquences négatives, pour les personnels comme pour les usagers.
De l’argent il y en a, pour les CFA.
Pour certaines rénovations ou restructurations, la Région avance la question du coût des travaux. Certes, mais dans son budget 2014, elle a décidé de financer massivement la restructuration ou reconstruction de CFA privés : 12 millions d’euros pour construire Lanfry 2, à Saint-Etienne-du-Rouvray ; 8 millions pour le CFA d ela Chambre des Métiers à Rouen.