Contre l’austérité, la dégradation des services publics et les licenciements - GREVE le 6 février
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- ROUEN 10h30 Cours Clemenceau
- EVREUX 14h, Bourse du Travail
- LE HAVRE 10h, Franklin
- DIEPPE 10h30, place Louis Vitet
- FECAMP 14h30, ancien hôpital
Le « pacte de responsabilité » annoncé par Hollande est un nouveau coup dur pour les travailleurs. Après les 20 milliards de crédit d’impôt « compétitivité emploi », c’est un nouveau cadeau de 30 milliards pour les entreprises. Et l’engagement de créer un million d’emplois pris par Gattaz, patron du Medef, est en quelques jours devenu un simple objectif. Dans un mois, il n’en restera rien !
Les 50 milliards que les entreprises utiliseront pour augmenter les profits vont être pris dans la poche de tous les salariés, sous la forme d’une hausse de la TVA déjà effective et de restrictions pour les services publics. Hollande ne ménage plus les apparences et a clarifié sa position de défenseur des intérêts des capitalistes au détriment de ceux des salariés. Aucune mesure concrète n’a jamais été prise pour sauvegarder l’emploi lors de plans de licenciements et les attaques sur les services publics continuent alors qu’eux seuls peuvent, à la marge, réduire les inégalités.
La mobilisation interprofessionnelle du 6 février, à l’appel de la CGT est l’occasion pour les salariés de montrer par la grève leur rejet de cette politique et de porter les revendications en termes d’emploi, de salaire, de service public, ...
L’Éducation toujours attaquée
Le gouvernement avait promis de faire de l’Education l’une de ses priorités. Mais on est loin du compte : les conditions de travail sont toujours attaquées, avec la réforme des rythmes scolaires pour le 1er degré, le projet de refondation des statuts dans le 2nd degré et le maintien des classes surchargées.
En terme d’emploi, la précarité s’étend et le plan de professionnalisation des AVS exclut un grand nombre des salariés (sous contrat CUI) qui assurent ces missions. De plus, ce plan ne crée pas d’emplois statutaires à temps plein, contrairement à ce que la CGT revendique.
Le salaire des fonctionnaires est gelé depuis 2010 et notre pouvoir d’achat a fortement baissé.
Et les créations de postes ne compensent ni les pertes des dernières années, ni la hausse démographique : dans les LP et lycées de l’académie, aucun emploi n’est créé alors que 735 jeunes de plus y sont attendus.
Le service d’orientation scolaire souffre aussi, localement d’abord avec la fermeture prévue de 10 des 17 CIO de notre région « pilote », mais aussi nationalement avec une expérimentation appelée à s’étendre.
Rien n’est fait pour relancer les RASED et la priorité pour l’éducation prioritaire se fera sans moyens supplémentaires et donc pour un nombre très restreint d’établissements et d’écoles. Dans l’Académie, le Rectorat prévoit la fermeture des classes de SEGPA.
Le gouvernement a fait le choix de privilégier les intérêts capitalistes et de laisser les élèves dans des classes surchargées, sans structures d’aide et d’orientation valables et pérennes, sacrifiant ainsi les plus en difficultés, les décrocheurs, ...
C’est le moment de défendre, avec les autres salariés, nos conditions de vie, notre travail et l’emploi et de dire non à l’austérité comme le feront les travailleurs dans la rue ce jour-là.
▸ Pour de vrais moyens pour l’Éducation à la hauteur des besoins : pour un plan d’embauche massif de personnels titulaires dans l’éducation
▸ Pas plus de 20 élèves par classe dans le premier degré, en collège et en LP et pas plus de 25 en lycée
▸ Abrogation de la réforme des rythmes scolaires
▸ Contre toute annualisation et augmentation de notre temps de travail et contre une définition locale de nos missions
▸ Pour la revalorisation des salaires : 400 € pour tous
▸ Pour le maintien des 17 CIO de l’académie et de l’ensemble de son personnel
▸ Contre la fermeture de classes SEGPA