Quand la vérité sort de la bouche des patrons : "Ne le répétez pas, surtout vous les médias, mais le président Hollande est à la solde du Medef"
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Vous trouverez ci-dessous l’interview d’un responsable du Medef parue dans Ouest-France et un article du Courrier de l’Ouest sur les vœux de ce même patron. Cela se passe de commentaires !
- Entretien avec Joël Freuchet, président du Medef Anjou.
Etes-vous satisfait de cette année 2013 ?
Elle a très bien commencé avec l’accord sur la compétitivité. Elle a très bien fini avec l’accord sur la formation. Entre les deux, ça a été beaucoup plus compliqué, on a ressenti un vrai désespoir chez certains de nos adhérents. Beaucoup ont souffert de la pression fiscale et de la baisse de leurs marges.
Sur le ras-le-bol fiscal des entreprises, êtes-vous optimiste pour 2014 ?
Etonnamment oui. Je pense que le président n’est pas stupide et qu’il va lâcher prise. La preuve, c’est que le lobbying de Laurence Parisot et de Pierre Gattaz a très bien marché. Il a déjà accepté ce que nous souhaitions pour les deux accords de 2013. Et ses vœux du 30 décembre étaient vraiment encourageants pour nous.
Vous considérez que les signaux sont meilleurs depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir ?
Personne ne va le dire, mais c’est beaucoup plus facile de réformer sous un gouvernement de gauche que sous un gouvernement de droite. Il y a moins de freins. Le problème serait que la gauche redevienne de gauche !
- Angers. Le président du Medef Anjou se lâche
En guise de vœux aux adhérents du Medef Anjou, ce soir à Angers, Joël Freuchet a d’abord fustigé « ce nouveau gouvernement de la France, sans réelle culture économique, qui vilipende les entrepreneurs sous l’étiquette de riches alors que ce sont les officiers de la nouvelle armée » avant de remercier chaleureusement François Hollande.
Le Président de la République a semble-t-il comblé le Medef avec son « pacte de responsabilité » vanté lors de son allocution du 31 décembre. Et pour cause. « Il a changé le nom mais c’est bien le pacte de confiance que nous avons proposé. Ne le répétez pas, surtout vous les médias, mais le président Hollande est à la solde du Medef ».
Et il s’étonne du « silence assourdissant » qu’a provoqué cette annonce qu’il considère pourtant comme révolutionnaire. « M. Mélenchon était sans doute plus préoccupé par le bâillement des huîtres et Harlem Désir devait être dans son jet privé ».