Bonne journée de manifestations le 6 février ! Tout dépendra de vous !
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- billet d’actualité de la CGT Fonction publique
« C’est un moment important pour mon Gouvernement, car chacun d’entre nous sait la part que prennent les agents publics à notre politique de redressement et chacun doit avoir conscience de ce que le pays doit à leur dévouement. C’est à eux que je m’adresse aujourd’hui, à tous les agents territoriaux, hospitaliers ou de l’Etat, quel que soit leur métier. Ce sont eux qui font vivre notre modèle français de service public. Or, il n’y aura pas de redressement de notre pays sans les services publics, c’est-à-dire sans les fonctionnaires » Discours de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, Metz, jeudi 23 janvier 2014.
Cynisme ? La politique du gouvernement Ayrault ressemble de plus en plus à la stratégie machiavélique énoncée dans le CAHIER DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE N°13 sur la Faisabilité politique de l’ajustement publié sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 1996, dont voici quelques extraits :
- Pourquoi ?
« … La libéralisation des échanges — une mesure recommandée avec insistance par la Banque mondiale… »
- S’en prendre au service public ?
« …La réduction des salaires et de l’emploi dans l’administration et dans les entreprises parapubliques figure, habituellement, parmi les principales mesures des programmes de stabilisation. En principe, elle est moins dangereuse politiquement que la hausse des prix à la consommation… »
- Gel de la valeur du point d’indice, suppressions d’emplois ?
« …Les salaires nominaux peuvent être bloqués ; on peut ne pas remplacer une partie des salariés qui partent en retraite ; ou bien l’on peut supprimer des primes dans certaines administrations, en suivant une politique discriminatoire pour éviter un front commun de tous les fonctionnaires. (ndr l’auteur ne manquait pas d’humour en rajoutant) Évidemment, il est déconseillé de supprimer les primes versées aux forces de l’ordre dans une conjoncture politique difficile où l’on peut en avoir besoin… »
- Dégradation de la qualité d’exécution des missions ?
« …Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment… »
- Alors quoi faire ?
« …mesures de stabilisation en fonction du risque politique ne relève,ni de l’efficacité, ni de la justice ; il résulte de rapports de force entre les groupes d’intérêt… »
- Comment ?
« …Toutefois, les grèves comportent un inconvénient sérieux, celui de favoriser les manifestations. Par définition les grévistes ont le temps de manifester… »
Alors ? Bonne journée de manifestations le 6 février !
Tout dépendra de vous !