6 février : une grève minoritaire mais utile
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Dans le cadre interprofessionnel du 6 février, la CGT Educ’action a appelé à la grève de tous les salariés de l’éducation nationale. Cet appel a été utile et bien compris, même s’il n’a été partagé par aucune autre organisation syndicale et par conséquent minoritaire.
L’austérité qu’impose le gouvernement Ayrault comme seule perspective pour lutter contre la crise du capitalisme ne s’arrête pas à la porte de l’Education nationale et la vraie priorité est celle des économies budgétaires. Les emplois créés ne sont pas à la hauteur de l’évolution démographique.
Dans les établissements du second degré les DHG ne permettent aucune amélioration en terme d’effectif par classe et de structures d’aide et les lycées professionnels publics sont encore dans la tourmente au profit de l’apprentissage et des lycées privés.
Les attaques contre les élèves et les familles les plus en difficultés continuent : aucun effort financier n’est fait pour les RASED, les SEGPA sont menacées de fermeture, 9 fermetures de CIO sont toujours prévus sur les 17 existant dans la région ce qui préfigure l’avenir du service d’orientation de l’éducation nationale et le plan REP+ qui va ponctionner tous les moyens de l’éducation prioritaire ne concernera plus qu’une poignée d’établissements et d’école (4 zones au niveau académique).
Devant une habitude prise face à une telle dégradation des conditions d’enseignement, il est primordial de marteler nos revendications en terme de maxima par classe et la nécessité d’aider des jeunes de plus en plus sacrifiés.
C’est ce que nous avons défendu dans les écoles, les collèges et les lycées. La grève a été suivie par une minorité de collègues mais elle a donné à tous l’occasion de se saisir de cette mobilisation pour refuser les conséquences de la politique d’austérité.
C’est en particulier le cas au Lycée de Fécamp. face à une DHG désastreuse, les collègues ont été en grève à près de 50%. Ça l’est également au collège Zola de Sotteville-les-Rouen. Les collègues se sont mis en grève et ont manifesté devant l’établissement contre la fermeture d’une classe de SEGPA, rejoints par des parents d’élèves. Et ils ont obtenu gain de cause sur ce point : la SEGPA sera maintenue à la rentrée prochaine.