Modification des grilles de la catégorie C, la catégorie B toilettée a minima !
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Le gouvernement a publié les nouvelles grilles de salaire pour la catégorie C. Les salaires de début étaient tellement bas qu’il fallait bien les rehausser pour les passer au dessus du SMIC. Mais les restructurations de grilles indiciaires ont leurs limites, d’autant que les lobbies antifonctionnaires mènent l’offensive pour qu’il n’y ait plus de changements d’échelons, ni d’avancements de grades, comme on a pu l’entendre dans les grands médias la semaine dernière.
Avec cette mécanique de réforme des grilles, sans augmentation du point d’indice, c’est toute la pyramide des grades qui se tasse vers le bas : dans la fonction publique, désormais, même les catégories A (les cadres) ne sont pas embauchés à plus de 1,15% du Smic, même avec des Bac +5 !!!
On nous dit qu’il faudrait payer le trou fabriqué en 208-2009 par le sauvetage des actionnaires des banques, vous savez, ceux qui "savent" gérer leurs affaires mieux que les autres et en particulier les fonctionnaires. Le problème c’est qu’eux, on continue à les gaver de milliards (+36 milliards de cadeaux nouveaux annoncés pour les patrons du privé, sans aucune contrepartie), et que les fonctionnaires on continue à leur serrer le kiki !
Car la réévaluation des grilles de la catégorie C au 1er février 2014 a une incidence sur la catégorie B, (que parfois on appelle aussi cadre B).
Il s’agit d’éviter le risque, pour les agents de catégorie C promus en B, de toucher moins que s’ils étaient restés en C (Vous savez les promos-perdantes qui existent chez les fonctionnaires d’Orange ou de la Poste ; oui, on peut être promu et gagner moins ! ça existe !) mais aussi toute inversion d’ordre d’ancienneté avec l’accès en B. Cela se traduit également par des modifications dans la durée de certains échelons pour les 1er et 2ème grades de la catégorie B.
La CGT a voté contre ce texte au CSFPE (Contre : CGT-FSU-Solidaires, Abstention : CFDT-FO-CGCCFTC-UNSA) parce que, comme le dénonce la CGT depuis son origine, le NES dévalorise la catégorie B (indigence indiciaire) et provoque, de par son architecture, des blocages de carrières.
Se pose avec acuité le problème de l’attractivité de la promotion en B pour un agent de la catégorie C. Le tassement des grilles a atteint un niveau insupportable.
Exigeons une réforme globale permettant de réelles avancées au bénéfice de TOUS et le rattrapage des pertes cumulées.
D’ores et déjà, en première mesure d’urgence il pourrait être mis fin au gel du point d’indice depuis le 1er juillet 2010, en décidant de sa revalorisation.