Carte scolaire 1er degré
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Tout le monde se souvient des discours du Ministre qui, à la rentrée 2012, affirmait que c’était la dernière rentrée du Ministre Chatel, mais que dès 2013, on allait voir ce qu’on allait voir... Si pour la deuxième année consécutive, l’académie reçoit une dotation positive de postes, force est de constater que dans les écoles, le changement n’est pas flagrant.
Ainsi l’an dernier, alors que le département de Seine-Maritime bénéficiait d’une dotation de +30 postes, il y a eu plus de fermetures que d’ouvertures de classe. Cela était dû principalement aux besoins en formation pour accueillir les contractuels admissibles correspondant à 45 ETP mais aussi aux 13 dispositifs « Plus de Maîtres que de Classes » et aux 9 dispositifs « Scolarisation des moins de trois ans ». Donc à minima, il manquait l’équivalent de 66 postes pour faire la rentrée 2013. Cela s’est traduit par la suppression de 24 postes de remplacement, 51 fermetures de classes, pour moins de 44 ouvertures.
Il faudrait à minima 100 postes !
La situation pour la rentrée 2014 risque de ne pas être meilleure en Seine-Maritime. Avec une dotation de +17 postes, à la rentrée prochaine il risque d’y avoir encore plus de fermetures que d’ouvertures. En effet, il y aura 136 stagiaires qui travailleront à mi-temps soit 68 ETP. (L’an passé les contractuels admissibles (qui travaillaient à 1/3 temps) occupaient 45 ETP). Donc ce sont 23 ETP qu’il faut déduire pour les besoins en formation des 17 postes attribués pour le département. A cela il faut déduire aussi les 9 postes gagés pour permettre les dernières ouvertures de septembre. Compte-tenu de la hausse démographique prévisible, il fallait à minima 10 postes. Ainsi tous les dispositifs supplémentaires risquent d’entraîner des fermetures de classes plus importantes. En ajoutant les postes nécessaires de remplacements et les besoins de RASED, il faudrait non pas 17 postes mais à minima près de 100 postes !
C’est sans aucun doute la raison qui a poussé le Ministre à repousser les opérations carte scolaire après les élections municipales, pour éviter que se généralise le ras-le-bol comme dans les Hauts de Seine. Il ne fallait pas montrer que la priorité à l’éducation n’était qu’une façade !
Finalement avec Peillon... c’est presque aussi pire qu’avec Chatel !
Dans les écoles, les IEN ont déjà préparé le terrain. La CGT Educ’action appelle les collègues à s’organiser collectivement et à ne pas attendre le mois d’avril pour commencer à se mobiliser.