Déclaration de la CGT au CTA du 28 mars 2014
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La rentrée 2014 se prépare sous le signe de l’austérité : de nouvelles coupes budgétaires sont annoncées, le blocage des salaires tout comme les suppressions de postes de fonctionnaires se poursuivent, des taxes diverses vont encore s’alourdirent, les dépenses sociales vont être rognées, ...
Dans l’éducation, les conditions d’exercice vont connaître un nouveau recul à la rentrée prochaine. La hausse des effectifs par classe va dégrader les conditions de travail des personnels et les conditions d’études des élèves. Le poids des heures supplémentaires est trop important. Le nombre de services enseignants partagés sur plusieurs établissements ne diminue pas, alors même que cela un à impact très négatif sur le quotidien des personnels, le suivi des élèves et les possibilités de travail en équipe dans ces établissements.
La période est également marquée par la volonté du ministre Peillon de détruire les garanties statutaires des enseignants du second degré. Le projet de décret présenté et adopté par le CTM hier est lourd de menaces : il vise à alonger le temps de service et de travail, à alourdir la charge de travail en ajoutant de « nouvelles missions » et achever ce qui reste de liberté pédagogique. La CGT Educ’action réaffirme avec force son attachement aux statuts actuels des certifiés et agrégés – les décrets de 1950 – et tout particulièrement à un service défini exclusivement en termes d’heures d’enseignement fixées au niveau national et assorties de maxima hebdomadaires.
A cela s’ajoute hors de l’Education nationale, de multiples cas de répression contre des militants syndicaux. C’est en particulier le cas de nos quatre camarades havrais, victimes de l’acharnement conjoint du patronat et la justice bourgeoise.
Pour la CGT Educ’action, il y a urgence à changer de politique. Il faut mettre un terme à l’austérité.
Il faut dès aujourd’hui des moyens pour satisfaire les besoins en terme de personnel, une réduction du nombre d’élèves par classe avec la définition de plafonds nationaux , des dédoublements systématiques, …
Pour finir, la CGT vous interpelle, Madame le Recteur et Monsieur le Directeur d’Académie, sur la suppression de dernière minute d’un poste d’allemand au Collège Zola de Sotteville-les-Rouen. Il y a pourtant 28 heures d’allemand à faire dans cet établissement. 19 heures seraient assurées par un premier enseignant, et 9 autres par un collègue déjà en poste. C’est ce qui a été acté lors du conseil d’administration, et c’est la situation depuis plusieurs années. Il ne restait plus qu’à trouver le complément de service. Étonnamment le principal du collège n’a rien trouvé ! Étonnamment il n’a pas du tout informé le collègue qui occupe ce poste de ses difficultés pour trouver un complément de service et du danger de suppression du poste. Si le chef d’établissement n’a pas demandé à ce que le poste soit maintenu et que le complément de service soit trouvé en juin, comme il l’a été en pour cette rentrée, c’est qu’il ne veut pas que le collègue concerné, syndiqué CGT Educ’action qui a mené la lutte contre la fermeture de la classe SEGPA soit encore dans l’établissement l’an prochain.
Nous vous demandons donc de revenir sur cette suppression et d’ainsi mettre un terme à ce qui constitue un acte de répression anti-syndicale.