Nouveau statut des enseignants : la CGT vote contre !
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Le Comité Technique Ministériel (CTM) du 27 mars 2014 examinait les projets de textes visant à faire évoluer les obligations réglementaires de service des enseignants. La CGT-Éduc’action demande depuis des années une évolution de ces textes dans le sens d’une amélioration des conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves...
Il y a bien quelques avancées pour faire avaler la pilule (hausse des pondérations de service, reconnaissance des missions d’enseignement des professeurs documentalistes ) Tous les personnels n’en bénéficieront d’ailleurs pas, les professeurs de lycée professionnel et les professeurs d’EPS étant exclus du mécanisme de pondération.
Pourtant, au bout du compte, le projet marque un net recul par rapport à notre statut actuel.
L’introduction de la référence aux textes généraux de la Fonction publique concernant le temps de travail (1607 h) ouvre grand la porte de l’annualisation et aussi celle d’une augmentation de notre temps de travail. Le ministre intègre aux missions liées au service d’enseignement, et par conséquent obligatoires, le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation le travail au sein de l’équipe pédagogique et d’une équipe pluri-professionnelle associant les personnels de santé, sociaux, d’orientation et d’éducation. Impossible alors de refuser les multiples réunions qui rentrent toutes dans le cadre de ces missions
Plusieurs déclarations allaient dans le sens d’une augmentation du temps de présence des enseignants sur le lieu de travail. Ce projet arme le gouvernement pour y parvenir sans diminuer notre temps d’enseignement et finalement augmenter d’autant notre temps de travail. Il lui est de toute façon impossible d’aller en dessous des 18 h face élève, les recrutements n’étant pas suffisants. le choix de la politique d’austérité va encore aggraver la situation. Les 50 milliards d’économie se feront sur le dos des services publics, et donc aussi de l’éducation.
Rappelons aussi quelques fait : le salaire des enseignants est gelé depuis juillet 2010 et le temps de travail n’a jamais été réduit depuis 1950.