Répression syndicale au collège Zola, Sotteville
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Le collège E. Zola fait à nouveau parler de lui. Après la tentative avortée de fermeture d’une classe SEGPA grâce à la mobilisation des enseignants, c’est maintenant la suppression de dernière minute d’un poste d’allemand qui a cueilli tous les collègues à froid. Il y a pourtant 28 heures d’allemand à faire dans cet établissement. 19 heures seraient assurées par un premier enseignant, et 9 autres par un collègue déjà en poste. C’est ce qui a été acté lors du conseil d’administration, et c’est une situation régulière depuis plusieurs années. Il ne restait plus qu’à trouver le complément de service.
Etonnamment le principal du collège E. Zola à Sotteville, n’a rien trouvé ! Etonnamment il n’a pas du tout informé le collègue qui occupe ce poste de ses difficultés pour trouver un complément de service et du danger de suppression du poste. Etonnamment, les 9 heures qui doivent être effectuées seront finalement faites par deux collègues d’allemands différents qui viendront de deux établissements différents !
Si le chef d’établissement n’a pas trouvé, c’est sans doute aussi qu’il n’a pas cherché. Une solution pouvait être trouvée avec le collège de Bonsecours qui a besoin de 12 heures d’allemand pour la prochaine rentrée. Et si le chef d’établissement n’a pas demandé à ce que le poste soit maintenu et que le complément de service soit trouvé en juin, comme il l’a été en pour cette rentrée, c’est qu’il ne veut pas que le collègue concerné, syndiqué CGT éduc’action qui a mené la lutte contre la fermeture de la classe SEGPA soit encore dans l’établissement l’an prochain.
Le respect du droit syndical n’est visiblement pas la tasse de thé du Principal du collège E. Zola de Sotteville (ni de l’Inspection académique) et l’occasion était trop belle pour « sanctionner » l’activité syndicale de notre collègue et par la même occasion lui faire quitter l’établissement. Et ceci au détriment de toute cohérence pédagogique, le morcellement des postes ne permettant pas aux enseignants de se concerter et d’être à l’origine de projets divers dans l’établissement. Les professeurs du collège Zola réunis en heure syndicale ont fait un courrier dans ce sens à l’IA pour demander le maintien du poste d’allemand, la CGT a elle aussi informé l’IA qu’il s’agissait là d’un cas de répression syndicale. L’IA est resté sourd aux demandes des enseignants et de la CGT, confirmant ainsi la suppression du poste et la sanction déguisée.