Un gouvernement de combat... contre les travailleurs
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Nous reproduisons ci-dessous un article publié il y a deux ans par la très peu gauchiste revue L’Express.
Sur le site du magazine, l’article est illustré par une photo de Valls accompagné d’une citation "Manuel et moi, quelle différence ? On parle le même langage..." confiait le député UMP Christian Estrosi à propos du nouveau ministre de l’Intérieur, Manuel Valls".
Cela se passe de commentaire !
Manuel Valls, le socialiste de droite
Pendant le tête-à-tête avec Claude Guéant, lors de la traditionnelle passation de pouvoirs, Manuel Valls n’a pas vraiment eu les oreilles qui sifflaient.
Le choix de son directeur de cabinet ? Rien à redire ! lui a lancé la bête noire de la gauche, dithyrambique sur le préfet Jean Daubigny. Une fois qu’il s’est installé dans son bureau, ce 17 mai, le téléphone n’a pas cessé de sonner. Et les félicitations ne venaient pas d’un seul camp.
C’est Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, qui l’a appelé, "sincèrement heureux de sa nomination". C’est Brice Hortefeux, un autre de ses prédécesseurs Place Beauvau, qui lui a laissé un message.
Pendant ce temps, une figure de la droite pas vraiment mollassonne, Christian Estrosi, confiait : "Manuel et moi [sic], quelle différence ? On parle le même langage, mais toute sa démonstration est détruite par [la garde des Sceaux] Christiane Taubira." Même les jugements négatifs n’étaient que des demi-critiques. Observant les premiers pas du nouveau ministre, Xavier Bertrand glissait : "Valls ? C’est Sarkozy sans le son."
Ses positions droitières contestées
Quand il s’agit d’attaquer la gauche, la droite a un sujet de prédilection : la sécurité. Mais quand il s’agit de dire du bien d’un homme de gauche, la droite n’a qu’un nom à la bouche : Manuel Valls. L’un de ceux auxquels l’ancien chef de l’Etat songea le plus lorsqu’il voulut concrétiser ses rêves d’ouverture, en 2007. Aux législatives, le socialiste a fait des cartons jusque dans les villes UMP de sa circonscription.
Longtemps, à cause de ses positions "droitières", Manuel Valls a vu son ascension contestée dans son propre camp. Depuis la présidentielle, il n’est plus perçu comme le vilain petit canard de la gauche. Sur les 35 heures, la TVA sociale ou les retraites, ses propos hérissaient ses camarades.
Le PS, tu l’aimes ou tu le quittes
Il assumait même pleinement la personnalisation du pouvoir, dans un registre dont les socialistes aiment à croire qu’il est réservé à la droite. Pis, il suggérait carrément de modifier l’appellation du "Parti socialiste". Le PS, tu l’aimes ou tu le quittes, lui disait alors Martine Aubry. "Les militants le détestaient, rappelle un dirigeant.