Discours du Premier ministre : Le patronat entendu et servi
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Malgré la sanction infligée à la politique conduite par Hollande et Ayrault, les déclarations du nouveau Premier ministre sont loin de répondre aux préoccupations des salariés. Au contraire, elles annoncent une accélération de l’offensive contre le monde du travail.
Le Premier ministre confirme l’austérité salariale dans le public comme dans le privé. Il annonce de façon précise de nouveaux milliards d’euros d’aides aux entreprises, mais rien en termes d’emplois et de salaires. Le « plan d’économies » dans les finances publiques est synonyme d’une réduction des services publics et de leurs missions.
Le transfert d’une partie des cotisations sociales vers la fiscalité au prétexte d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés modestes est un leurre : c’est une baisse supplémentaire de la rémunération du travail. Le « zéro charges » pour les salaires payés au SMIC condamne des millions de salariés aux bas salaires.
Le salaire, c’est ce qu’il y a en haut de la feuille de paie, c’est ce qu’on appelle le salaire brut. Une partie est mutualisée pour financer les aléas de la vie, le vivre ensemble, notre politique de santé et de solidarité, l’autre partie est versée directement, le salaire net. Augmenter le bas de la feuille de paie sans augmenter le haut, c’est moins de sécurité sociale.
Face au nouveau gouvernement, la CGT Educ’action continuera à porter les revendications des salariés de l’éducation : la défense et l’amélioration des garanties statutaires, l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail, la titularisation des précaires, …
C’est seulement sur le terrain des luttes et pas dans un utopique « donnant-donnant » que les salariés pourront freiner l’offensive brutale et conjointe du gouvernement et du patronat