Non au rapport Thélot ! Non à la future loi d’orientation !
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Le rapport Thélot servira en partie pour la mise en place de la future loi d’orientation prévue pour le printemps prochain par Fillon. Après les Retraites, après la Sécu, après la Poste, après France Télécom, après EDF GDF c’est bien la casse de l’Education nationale qui est prévue.
Cette future loi d’orientation ne fera qu’aggraver les inégalités sociales. Elle ne fera qu’adapter les individus à une société libérale où ils se retrouvent sans aucune protection, où la précarité devient le quotidien de plus en plus de travailleurs.
On supprime des postes de titulaires, on supprime le statut des MI SE, on change le statut des TOS, on donne aux enseignants la possibilité de punir collectivement, et on met en œuvre le protocole police/éducation : c’est le versant répressif d’une école dont les missions éducatives sont réduites.
Les remises en cause de l’accès à la hors classe et du droit à la mutation des personnels qui sont accompagnées d’un pouvoir accru des chefs d’établissement et des recteurs, c’est le versant managérial à la sauce MEDEF.
Cette politique n’est qu’un avant goût de la future loi d’orientation, dont le rapport Thélot annonce la philosophie.
C’est pourquoi nous disons : Non au rapport Thélot ! Non à la future loi d’orientation de Fillon !
Transformer l’école oui, Mais vers plus d ‘égalité.Il faut qu’elle devienne réellement une école de la réussite pour tous avec des ambitions éducatives de haut niveau. Cela passe par une réduction des effectifs par classe dès le primaire. Pour nous la culture commune, ce n’est pas un RMI éducatif. C’est l’ouverture à tous les champs du savoir (littéraire, scientifique, artistique, technique et sportif) dans l’égale dignité pour tous les jeunes, quelle que soit leur origine sociale. C’est un principe qui doit être porter par l’ensemble de la communauté scolaire.
Transformer le métier d’enseignant est nécessaire, mais pas en aggravant les conditions de travail. Pour travailler en équipe, suivre les élèves, il faut instaurer un service de 15 heures d’enseignement et de 3 heures de concertation et de suivi hebdomadaire.
Nous voulons une meilleure formation des enseignants, mais pas en utilisant les stagiaires comme moyen d’enseignement au mépris des personnels et des élèves.
Enfin, il faut mettre fin à la précarité en titularisant tous les précaires.
Pour un tel projet un autre budget de l’éducation nationale est incontournable.
Or le projet de budget 2005 prévoit de nouvelle suppression de moyens. Combattre ce projet de loi d’orientation, que Raffarin et Fillon veulent appliquer à la rentrée 2005 est la tâche urgente des personnels de l’Education Nationale et de leurs syndicats.
Mais c’est aussi l’objectif de toutes celles et de tous ceux, parents d’élèves, salariés, qui refusent la casse de l’école et la casse des statuts des personnels.
Dans tous les établissements débattons et préparons une grève massive pour combattre ce nouveau recul de société.