Salariés, retraités et privés d’emploi, paieront seuls la facture du « pacte de responsabilité » : agissons !

lundi 28 avril 2014
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  • communiqué de la Ferc Cgt

Une fois de plus, le vote des français n’a pas été entendu : le premier ministre s’inscrit dans les orientations précédentes et amplifie les mesures qui contreviennent à une relance économique et sociale en France. Il confirme et aggrave l’offensive lancée contre le travail. Loin des promesses de 2012 et des discours trompeurs de sa majorité, le gouvernement continue de marcher dans les pas du MEDEF.

Le Premier ministre confirme l’austérité salariale dans le secteur public comme dans le secteur privé en réaffirmant « l’objectif de réduire de 50 milliards d’euros la dépense publique de 2015 à 2017 ». Dans le même temps il annonce, de façon précise, l’octroi de nouveaux milliards d’euros d’aides aux entreprises, sans (et c’est une habitude) contrôle ni engagement en termes d’emplois et de salaires.

Le plan d’économie dans les finances publiques est synonyme d’une baisse des capacités publiques d’intervention sociale et économique, et d’une réduction des services publics, de leurs missions et de leur qualité : cette recette se chiffre en millions d’emplois perdus en France et en Europe et par une augmentation sans précédent de la misère. C’est dangereux et inefficace, cela alimente les courants d’extrême droite qui menacent non seulement les libertés, mais aussi nos droits sociaux et nos traditions de solidarité.

Les discours démagogiques sur l’impôt, sur « les charges » se retrouvent à la fois dans les prises de paroles du gouvernement et dans celles que distillent les partis de droite en France.

Le transfert d’une partie des cotisations sociales vers la fiscalité au prétexte d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés modestes est un leurre : quel sens aura, pour une partie des salariés, une quarantaine d’euros en sus du salaire net si, dans le même temps, on baisse les prestations sociales, on réduit les services publics et on les rend plus chers ? Quel sens aura cette politique si les patrons et l’Etat continuent de faire baisser les salaires ? Augmenter le salaire sans augmenter le salaire Brut, c’est moins de sécurité sociale car la partie mutualisée sert à financer notre politique de santé et de solidarité comme l’avait voulu le Conseil National de la Résistance. Cette mesure constitue donc une attaque sans précédent contre la Sécurité Sociale et contre les salariés.

La baisse du sacro-saint « coût du travail » se renforce avec un nouveau cadeau de 30 milliards pour le patronat. Ces logiques du pacte dit « de responsabilité » conduisent notre économie sur la voie de la récession. « Zéro charge » pour les salaires payés au SMIC, c’est condamner des millions de salariés aux bas salaires. C’est empêcher que partout se négocient des salaires décents qui répondent aux besoins de la population.

Cette politique sous la pression de la BCE, du FMI et de la commission de l’UE (la Troïka), s’accompagne de réformes structurelles dans la fonction publique : les annonces faites en matière de gestion de la fonction publique (MAP), de décentralisation continuent de modifier profondément les conditions d’exercice et les missions de millions de fonctionnaires.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche, au ministère de la Culture, les syndicats de manière très unitaire avaient plaidé pour des ministères de plein exercice. Si le ministère de la Culture a bien été conservé dans son périmètre d’origine, pour l’enseignement supérieur et la recherche, le double choix d’un secrétariat d’Etat et du maintien en poste de Mme Fioraso, est perçu négativement par les personnels : il faut dire qu’elle persiste et signe en disant qu’elle voit sa loi « comme une sorte de pacte de responsabilité ».

Au ministère de la jeunesse et des sports, qui a perdu dans son intitulé les références à l’Education Populaire et à la vie associative, l’intersyndicale qui a demandé le rattachement à un pôle éducatif et un véritable ministère n’a pas été entendue. C’est la conséquence d’une gestion calamiteuse de la politique de ce champ ministériel et d’un lobbying intensif du CNOSF (Comité national olympique et sportif français).

Le gouvernement, sous une apparence de « dialogue social » ne négocie en réalité qu’avec une partie des organisations : celles qui soutiennent sa politique et son pacte de responsabilité.

Seules les dynamiques initiées dans les mobilisations récentes permettent de redonner espoir. En dépit de leurs limites, les journées du 6 février et du 18 mars ont permis d’exprimer les aspirations du monde du travail. Le 12 avril, dans un autre contexte, des manifestations ont exprimé le refus de l’austérité et des cadeaux faits aux plus riches.

Le Premier Mai doit être un prochain rendez-vous d’action.

La FERC-CGT y portera notamment l’exigence :

  • de l’augmentation des salaires, des pensions et des prestations sociales,
  • d’une réelle évaluation, d’une remise à plat et d’un contrôle des aides publiques accordées aux entreprises,
  • d’une autre répartition des richesses qui évalue réellement le coût du capital pour permettre un juste financement de la sécurité sociale et donc de la solidarité entre les salariés, les privés d’emploi et les retraités.

Le 15 mai, dans la fonction publique, nous appelons les salariés à être en grève pour les salaires, les emplois et les conditions de travail et contre le pacte de responsabilité.

Ces rendez-vous doivent s’inscrire dans des plans de luttes construits dans les services et les entreprises, ils doivent permettre de dynamiser un mouvement social majoritaire qui fasse entendre le monde du travail.


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Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.