Situation catastrophique pour le Français Langue Seconde
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Les élèves primo-arrivants apprennent le français langue seconde collège dans des classes d’accueil au collège nommées UPE2A. Pour les autres disciplines, ils rejoignent leurs classes de rattachement.
Rappel des objectifs du cours de F.L.S. :
L’adaptation la plus efficace et la plus rapide possible de ces élèves dans leur classe de rattachement. Cette adaptation est cruciale car elle permet aux élèves allophones de poursuivre une scolarité réussie au sein de notre école.
L’obtention du DELF qui permet une reconnaissance et une validation du niveau de langue acquis en français par les élèves allophones.
Toutefois, ces objectifs sont de plus en plus difficiles à atteindre.
La pédagogie différenciée est à la base de notre travail quotidien mais celle-ci atteint ses limites confrontée à l’organisation d’une structure ne répondant plus aux besoins spécifiques de tout élève allophone.
Depuis 2007, l’effectif des élèves primo-arrivants a été multiplié par deux dans l’académie de Rouen. Pourtant, un seul poste a été créé en septembre 2013, l’UPE2A-NSA (pour les élèves Non Scolarisés Antérieurement à Evreux) .
Malgré nos multiples requêtes : courriers de la part des enseignants, des chefs d’établissement et du CASNAV au DAASEN depuis 2010, cette situation n’a pas encore reçu de réponse officielle. Donc, les problèmes perdurent :
1) les élèves sont traités inégalement :
Depuis mai 2012, une nouvelle circulaire académique préconise d’augmenter les heures de FLS pour chaque élève dans les UPE2A. Pourtant, cette circulaire n’est pas appliquée dans tous les collèges, ce qui engendre de fortes inégalités pour les apprenants : arrivés à Rouen, ils pourront bénéficier de 12h de FLS hebdomadaires, alors qu’à Cléon, ils n’en feront que 9. Un élève perd donc 109 heures d’enseignement sur l’année scolaire.
2) des heures non-pérennes qui se multiplient
3) des élèves non scolarisés antérieurement sans accueil spécifique, à Rouen et au Havre.
Le 12 février 2014, la CGT éduc’action a, à son tour, envoyé un courrier à l’inspection académique et au DAASEN. N’obtenant toujours pas de réponse, elle a demandé une audience au rectorat, et M. Petit, chef du SAIO, a reçu deux représentants syndicaux et deux professeurs de FLS le 27 mars. Voici les revendications qui lui ont été soumises :
le passage à 18h et la pérennisation de ces heures au collège Eugène Varlin du Havre.
un poste complet (18h) au collège Jacques Brel de Cléon
l’ouverture de 2 UPE2A-NSA dans l’académie, une à Rouen, l’autre au Havre.
A ce jour, aucune réponse ne nous a été donnée. Tous nos courriers et nos arguments se heurtent à un silence obstiné. Mais, nous ne nous décourageons pas et nous comptons bien obtenir les moyens évoqués plus haut, pour le bien de nos élèves. Les actions continuent donc : le mardi 6 mai à Cléon, des banderoles seront affichées au collège Jacques Brel et des tracts d’information seront distribués dans le centre-ville.
Article rédigé par Hélène Doumen
La pétition est à télécharger. Vous pourrez nous renvoyer les exemplaires signés au plus vite.