Les conditions de travail se dégradent

vendredi 4 juillet 2014
popularité : 9%

Nous publions ci-dessous un article du journal Les Echos, peu soupçonnable de sympathie pour la défense des droits des travailleurs !

Après une pause entre 1998 et 2005, l’intensification du travail a repris, selon une étude du ministère du Travail publiée hier.

L’intensification du travail avait stoppé sa progression en France entre 1998 et 2005. Cela n’a été qu’une « parenthèse dans une trajectoire ascendante entamée à la fin des années 1980 », note le ministère du Travail dans une étude mise en ligne hier qui porte sur la période 2005-2013. Cette enquête sur les conditions de travail, réalisée tous les sept ans auprès de 34.000 salariés, montre que le mouvement a repris.

La direction de l’animation de la recherche (Dares) du ministère l’explique par la conjonction de deux phénomènes : un « rythme accru des changements organisationnels et […] la plus grande insécurité de l’emploi ressentie par les salariés ». Et la réforme de l’Etat, serait-on tenté de rajouter, car la fonction publique a été particulièrement touchée par l’intensification. L’exemple cité par Yves Roquelaure, professeur de médecine du travail, dans le numéro de « Santé & Travail » publié aujourd’hui est éclairant : « Le nombre de pathologies liées aux troubles musculo-squelettiques s’est considérablement accru dans des secteurs inattendus comme le ministère de la Justice. »

Que ce soit dans le public ou dans le privé, les contraintes physiques ont augmenté depuis 2005. Un salarié sur trois a déclaré, l’an dernier, être exposé à au moins trois types de nuisances physiques (bruit intense, fumées ou poussières, produits dangereux…) contre 32,7 % en 2005 et 12,1 % en 1984. L’évolution interroge sur les efforts de prévention des entreprises, que la réforme des retraites de 2013 a prévu d’intensifier. Autre élément marquant : l’an dernier, un tiers des salariés ont déclaré subir au moins trois contraintes sur leur rythme de travail. Contre 31,6 % en 2005 et 5,8 % en 1984.

Plus de 35 % des salariés déclarent être « soumis à un contrôle ou un suivi informatisé », soit 11 points de plus qu’en 2005. Ceci n’est évidemment pas sans lien avec les évolutions technologiques. Plus généralement, l’usage de l’informatique a progressé « à un rythme rapide », depuis 2005, y compris maintenant dans des secteurs comme le commerce. L’une des tendances marquantes est d’ailleurs que l’intensification du travail n’épargne plus personne, même si les plus précaires et ceux qui subissent des réorganisations sont le plus touchés.

De l’étude de la Dares émergent aussi des points positifs : elle constate une progression des coopérations entre salariés qui « explique pour une large part qu’en dépit de l’augmentation des contraintes de rythme de travail, moins de salariés se déclarent souvent obligés de se dépêcher. »

L. de C., Les Echos


Agenda

<<

2023

 

<<

Septembre

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
28293031123
45678910
11121314151617
18192021222324
2526272829301
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


7 sites référencés dans ce secteur

Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.