La place de M. Toronjadze est auprès de sa famille : pas au centre de rétention de Oissel.
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La famille Toronjadze a dû quitter la Géorgie parce que sa sécurité s’y trouvait menacée. Ils sont arrivés en France en janvier 2012 pour y demander asile. Ils sont parents de trois enfants. Avtandil, en CE2, et Ana, en CP, sont tous les deux scolarisés à l’école élémentaire René Coty de Bihorel. Ils ont une petite sœur, Nia, née en France, âgée de quelques mois.
M. et Mme Toronjadze sont tous les deux déboutés du droit d’asile - ce qui a déclenché une OQTF (obligation de quitter le territoire français) et une mise en demeure de quitter leur appartement. On ne leur propose pas de solution de relogement stable. L’association qui gère l’appartement a lancé une procédure judiciaire : M. et Mme Toronjadze sont convoqués au tribunal de grande instance de Rouen le 26 septembre.
L’OQTF a été contestée au tribunal administratif. Malheureusement, le juge l’a confirmée : l’OQTF est donc valable jusqu’au 25 novembre 2014. Jusqu’à cette date-là, l’expulsion du territoire est possible. L’avocate de la famille a fait appel de la décision du TA auprès de la cour de Douai. On attend.
Depuis le début du mois d’août, M. et Mme Toronjadze ont été convoqués quatre fois à la police aux frontières à Rouen. Le 1er septembre, lors d’un contrôle de police, M. Toronjadze a été placé au centre de rétention administrative de Oissel. C’est l’étape qui précède l’expulsion. Démembrer une famille est une valeur de gauche, nous le savons tous. M. Toronjadze a fait une tentative de suicide et a été transféré à l’hôpital psychiatrique de St Etienne-de-Rouvray.
Des parents d’élèves ont organisé un comité de soutien. Une pétition est en cours de signature. Le maire de Bihorel et des élus du conseil municipal l’ont signée. Le comité de soutien accompagne Mme Toronjadze dans ses démarches et continue son travail de mobilisation auprès des parents et des enseignants.
A travers la préfecture, M. Hollande trouve juste de s’acharner sur une famille vulnérable (et quelques milliers d’autres sur l’ensemble du territoire). Pourquoi perdre son temps et son énergie à combattre la finance ?