RYTHMES SCOLAIRES : Un profond rejet des parents et des enseignants
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La CGT Educ’action a voulu faire un bilan au bout d’une période. Dans notre département comme au niveau national c’est un rejet massif de la réforme. Ainsi dans notre département, 86% des enseignants jugent la réforme non satisfaisante. 77% des collègues souhaitent d’ailleurs revenir à la semaine de 4 jours et retrouver leur mercredi libéré.
85% trouvent les élèves plus fatigués et 92% se trouvent plus fatigué-es par cette réforme. De plus, alors que cette réforme visait à améliorer les conditions d’apprentissages des élèves, seulement 13% des collègues jugent qu’elles se sont améliorées.
- Télécharger l’intégralité du premier bilan de la réforme des rythmes scolaires.
Pour la CGT Educ’action le dossier n’est pas clos, et ce ne sont pas les intimidations faites aux directeurs d’école pour dénoncer les « parents frondeurs » qui rétabliront de la sérénité. Lorsqu’une réforme est aussi impopulaire, plus de 60% des parents restent opposés à cette réforme malgré la communication de la nouvelle ministre, le gouvernement a le devoir de retirer sa réforme, préalable à toutes discussions. Comme nous l’annoncions dès 2012, cette réforme, loin d’améliorer les conditions d’enseignements des élèves, a accentué les inégalités territoriales et dégrader les conditions de travail des personnels (enseignants, ATSEM, animateurs...).
Contrairement à d’autres organisations syndicales qui ont soutenu la réforme ou qui ne l’ont jamais réellement combattu au niveau national, la CGT Educ’action a dénoncé cette réforme dès 2012, dans un cadre intercatégoriel avec les syndicats CGT des agents territoriaux, ATSEM, animateurs, professeurs artistiques...
La CGT Educ’action constate que sa généralisation pose une nouvelle fois de nombreux problèmes. Les activités péri-éducatives sont souvent payantes quand elles ne sont pas réduites à une simple garderie. En milieu rural, les collectivités sont confrontées aux problèmes des ramassages scolaires auxquels s’ajoutent l’impossibilité de trouver du personnels formés et disponibles. Certaines communes créent de la discrimination en proposant les activités péri-éducatives aux seuls enfants dont les deux parents travaillent. D’autres proposent les activités péri-éducatives qu’à 16h30 après une garderie payante.
Du point de vue des enseignants, la libéralisation et la déréglementation des horaires dégradent les conditions de service des remplaçants et des compléments de service. La mise en place des APC, dispositif dénoncé par la CGT Educ’action, devient complexe. Les pressions exercées sur les enseignants tant par les collectivités locales que par la hiérarchie devient pesante.