Départ du proviseur du lycée Coubertin (Bolbec) : soulagement et victoire collective des personnels

lundi 26 janvier 2015
par  Luc De Chivré
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Les agissements du chef d’établissement du lycée Coubertin de Bolbec n’avaient que trop duré. Après plus de deux ans de conflit, le départ de celui-ci en cours d’année est maintenant acté. L’incapacité du proviseur à comprendre les enseignants, à les aider dans leur travail, son autoritarisme, sa communication désastreuse, les propos diffamatoires qu’il avait tenus dans la presse au printemps dernier ont provoqué beaucoup de souffrance chez les personnels, jusqu’à conduire un professeur à tenter de commettre l’irréparable il y a quelques mois.
La CGT Educ’action de Haute-Normandie qui avait relayé et soutenu leur combat partage le soulagement des personnels mais constate également qu’il aura fallu beaucoup de temps, de mal-être et d’événements graves pour que le rectorat plie enfin. L’enquête administrative, arrachée à la rectrice et au DRH grâce à la lutte des collègues, au soutien de la CGT et des élus FSU du CHSCTA a permis ce départ en plein milieu d’année scolaire.
Cette issue démontre que des personnels soudés et solidaires dans l’épreuve et qui savent s’organiser et se mettre en grève peuvent finir par gagner sur leurs revendications.
Et il leur en aura fallu de la persévérance pour surmonter les moments de découragement, pour résister face au refus du rectorat de reconnaître la violence dans les relations au travail causée par ce chef d’établissement, pour ne pas se laisser intimider par le courrier envoyé par la rectrice en juillet dernier les menaçant de sanctions, ou encore pour ne pas se laisser enfumer par de pseudo- médiateurs envoyés par le rectorat pour faire cesser la contestation.
Le rectorat et le ministère portent une part de responsabilité évidente dans cette affaire. Car il ne s’agit pas que d’une simple affaire d’individu incompétent ou malveillant. C’est le travail qui est malade, c’est l’organisation du travail mise en place dans l’éducation nationale par les ministres qui se succèdent qui doit être remise en cause. Les évolutions néfastes du système éducatif ont des conséquences sur la santé psychologique des salariés de l’éducation : emprise du management qui accentue la pression sur les personnels, petits chefs qu’on incite à faire appliquer des décisions incohérentes et coupées de la réalité, diktat de la gestion et politique du chiffre, tout cela vise à mettre au pas des enseignants empêchés de faire leur travail correctement sous l’effet d’années de suppressions de postes.
Que leur bagarre serve donc d’exemple à tous ceux qui contestent les brimades de la hiérarchie et la dégradation des conditions de travail : ce type de combat peut s’avérer long et difficile mais la lutte collective finit par payer !


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Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.