Réforme du Collège : Une catastrophe annoncée

dimanche 8 février 2015
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La ministre Vallaud-Belkacem a évoqué, mercredi 28 janvier, les pistes de la réforme du Collège. Les mesures envisagées sont une attaque frontale contre les personnels, encore plus brutale que les réformes Darcos-Chatel des lycées professionnels, généraux et technologiques.

La clé de voûte de la réforme est une fois de plus "l’autonomie" des établissements, c’est-à-dire une déréglementation totale des horaires et des programmes.

Chaque établissement choisirait des « enseignements complémentaires ». Cela va se traduire par de fortes inégalités entre les élèves et entre les établissements : aux « bons » des projets patrimoine, aux « mauvais » quelques compétences permettant l’employabilité.
Cette déréglementation va de pair avec le renforcement de nouvelles instances comme le conseil école-collège ou le conseil de cycle 3 qui vont appliquer au collège les « projets éducatifs territoriaux » mis en place par l’Éducation nationale et les mairies pour les rythmes scolaires. Elle s’accompagne également du renforcement des prérogatives du conseil pédagogique dont les membres seront maintenant désignés directement par le chef d’établissement (en lieu et place du recours au volontariat).

Pour les personnels, la note s’annonce salée.

  • c’est la fin de la qualification disciplinaire : les « enseignements complémentaires » seraient interdisciplinaires tout comme les programmes. A quoi bon avoir recruté des professeurs monovalents pour faire de la bivalence ou de la polyvalence ?
  • c’est une baisse des horaires des élèves pour faire place à ces « enseignements ». Concrètement, cela signifie que chaque collègue aura davantage de classes, d’élèves, et donc de charge de travail.
  • c’est la mise en concurrence des personnels. Non seulement pour savoir qui va faire les « enseignements complémentaires » mais aussi car il est prévu de « globaliser » les horaires de langues, de sciences, d’enseignements artistiques. Chaque discipline devra se « vendre » au mieux auprès du chef d’établissement pour grappiller des heures.
  • c’est également, selon les termes de la ministre, « laisser la place au travail en commun, aux modes projets ». On ne peut que craindre que cela fasse partie des « missions complémentaires » prévues dans le décret sur les obligations de service qui remplacera les décrets de 1950 la prochaine rentrée.

Après la réforme des rythmes et l’abrogation des décrets de 1950, c’est un nouveau coup que veut porter le gouvernement aux personnels.

La réforme de l’éducation prioritaire annonce ces néfastes évolutions, avec la mise en place de contractualisation avec un « projet de réseau », d’obligations supplémentaires et locales (en « échange » de la pondération) et d’un enseignement au rabais , basé sur de vagues compétences définies en fonction de « besoins » locaux.

Le gouvernement entend ainsi achever l’œuvre de ses prédécesseurs : déréglementer, casser tout ce qui protège les personnels, réduire les coûts de fonctionnement en augmentant la flexibilité du personnel

et en réduisant l’offre de formation des élèves pour répondre aux demandes du patronat qui réclame un système éducatif moins coûteux, plus adapté à ses demandes et qui sélectionne encore plus.
Cette politique n’est que la traduction dans l’enseignement de la politique d’austérité et de casse des acquis sociaux que mènent partout Hollande-Valls, main dans la main avec le patronat. Les dernières illustrations de cette politique sont la loi Macron et la réforme territoriale.

Les professeurs des collèges doivent se mobiliser contre ce projet de réforme, c’est une absolue nécessité !

Mais il est important – voire essentiel – de construire, avec les autres travailleurs, une riposte d’ensemble qui ne peut passer que par un affrontement interprofessionnel avec le pouvoir pour porter un coup d’arrêt aux attaques du gouvernement et du patronat. Pour cela, notre seule arme demeure la grève jusqu’à satisfaction des revendications.

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Brèves

Mouvement 2019 des personnels ATSS :

samedi 22 décembre 2018

Mouvement inter-académique des AAE et des SAENES :
La saisie des voeux doit se faire du 11 décembre 2018 au 8 janvier 2019. La CAPN des SAENES aura lieu le 19 mars 2019, et celle des AAE le 21 mars 2019.

Mouvement à gestion déconcentrés ADJAENES
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

Mouvement à gestion déconcentrés des ATRF
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

La pédagogie Nutella ou le collège 2016... vu à la TV !

lundi 20 avril 2015

La réforme du collège 2016 agite le Landerneau enseignant depuis quelques semaines. Elle inquiète aussi à juste titre les parents qui se demandent bien ce que ledit collège réformé fera avec leur progéniture.

Pour rassurer tout le monde, la télévision publique nous montre à quoi ressemblera le collège 2016, dans deux reportages successifs. En effet, le collège réformé s’inspire de dispositifs innovants qui existent déjà dans quelques établissements expérimentaux.

Alors savourons cet avant-goût du collège nouveau...

Lire la suite sur le site La Vie Moderne

Chatel : "Certaines mesures vont dans le bon sens"

lundi 20 avril 2015

C’est le spécialiste des réformes destructrices Chatel qui ont mis à mal le lycée général et liquidé la voie STI qui nous le dit.
On constate facilement où Vallaud-Belkacem trouve son inspiration !

"Que les conservateurs tombent les masques !"

lundi 20 avril 2015

Voici le titre de l’interview de Vallaud-Belkacem au très réactionnaire journal Le Point.
Notre seule réponse à NVB : "Que les néo-libéraux tombent également le masque !"

4 pages spécial Retraités de la FERC

samedi 31 août 2013

Au sommaire : Conférence de l’UFR... les retraités à l’offensive ! - Quelle UFR, quelle structure ? - Place des retraités dans la CGT - Continuité syndicale et renforcement - Impressions croisées
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Au sujet des dépenses scolaires…

jeudi 22 août 2013

Chaque année, à l’approche de la rentrée, on retrouve dans les médias des articles plus ou moins bien renseignés sur les "dépenses de la rentrée des classes". Je les parcours toujours avec un peu d’agacement quand ils mettent en avant les nouveaux cartables, les vêtements, les classeurs, les crayons et les compas, les garderies et les cantines.
Parler de ces frais là, c’est évoquer l’arbre pour cacher la forêt. Les cartables et les compas durent facilement plusieurs années et les vêtements ne me semblent pas être une dépense scolaire : mes filles iraient-elles nues si l’école n’existait pas ? Idem pour la cantine : il faut manger même en dehors de l’obligation scolaire. Admettons pour la garderie des petits. Ce qui m’interpelle, ce sont les frais dont on parle moins et qui pourtant jalonnent bien le parcours scolaire des jeunes.
Lire la suite sur le site de l’Ecole démocratique

Ecole élémentaire : en France, le nombre d’élèves par enseignant supérieur à la moyenne OCDE (Depp)

vendredi 16 août 2013

Selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" de la Depp, le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises se situe en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises est en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE, selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" éditée par la Depp et parue en juillet 2013.
Dans les pays de l’OCDE, le nombre moyen d’élèves par ensei­gnant était à ce niveau de 15,4, en 2011 contre 18,4 en moyenne en France.

Loire-Atlantique / Rythmes : lettre ouverte des UD CGT, FO, FSU et Solidaires au DASEN et aux 26 maires de Loire-Atlantique appliquant la réforme en 2013

samedi 29 juin 2013

Depuis plusieurs mois, nos organisations syndicales ne cessent de dénoncer la précipitation et les dangers contenus dans la réforme des rythmes scolaires. Si les appréciations de nos syndicats respectifs peuvent diverger sur l’analyse de la loi Peillon et de son volet sur les rythmes scolaires, cela ne nous empêche en rien de partager nombre de points de vue sur les effets néfastes de cette réforme. Les propos volontaristes des municipalités ayant décidé de s’engager dès septembre 2013 dans la mise en œuvre du pan de réforme sur les rythmes ne résistent pas à un l’examen pragmatique. Pour notre part cette réforme relève plus d’un projet politique portant sur la territorialisation de l’École que sur les effets bénéfiques pour les enfants et les familles.
L’intention gouvernementale affiche une volonté de servir la réussite scolaire des élèves. Nous pensons qu’il y a loin du discours à une réalité qui malmène aussi les personnels concourant aux rythmes éducatifs des enfants. Les campagnes de communication politiciennes ne peuvent dissimuler les malaises grandissant autour de la rentrée 2013 précipitée.
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