Hors classe 1er degré : Un nouveau barème porteur d’inégalités...
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- Tableau récapitulatif des modifications des éléments de barème pour l’accès à la hors classe pour les enseignants du 1er degré.
L’accès à la hors classe pour les enseignants du 1er degré a été modifié depuis 2013 puisque le ratio est passé de 2% en 2012 à 4,5% aujourd’hui. Nous ne sommes toujours pas à l’équivalent des certifiés qui sont à 7%.
Mais cette année, quelques nouveautés ont été apportées après les groupes de travail initiés par le ministère. Quelques éléments de barème ont ainsi changé : Les CPC bénéficient désormais d’1 point.
les directeurs bénéficient aussi d’1 point (ce qui était déjà le cas dans 60% des départements dont le notre). Pour la CGT Educ’action, la pénibilité du travail des directeurs doit se traduire par une augmentation de la quotité de décharge pour le fonctionnement des écoles.
Le barème des collègues exerçant en éducation prioritaire a aussi été modifié. Est créée une différence selon que les collègues exerceront en REP/RRS/ECLAIR/ZEP (bonification de 1 point) ou en REP+ (bonification de 2 points). En 2017, la durée d’ancienneté prise en compte passera de 3 ans à 4 ans puis à 5 ans en 2018. Pour les collègues qui exercent dans des écoles qui quitteront l’éducation prioritaire, le ministère a prévu une clause de sauvegarde pour l’année 2016, mais rien au delà. Cette clause n’est pas réellement définie et risque d’être laissée à l’appréciation des DASEN. Enfin la bonification de 2 points accordée aux collègues qui exercent dans les écoles faisant partie de la politique de la ville (plan violence) ressemble plus à un effet d’annonce puisque dans la majorité des cas, ces écoles sont généralement classées en REP+. Si tel n’est pas le cas, cela traduit plus l’incohérence de la nouvelle carte d’éducation prioritaire, que nous avons dénoncé depuis le début.
Ainsi si l’accès à la hors classe est à priori favorisé, les nouveaux éléments sont porteur de nouvelles inégalités. Les collègues, hors éducation prioritaire, qui vont subir la politique de "l’allocation progressive des moyens", ce qui veut dire dégradation des conditions de travail, vont être pénalisé-es pour accéder à la hors classe. Ainsi il y a fort à parier qu’un grand nombre de collègue finissent leur carrière
au 11ème échelon de la classe normale.
Les femmes sont aussi particulièrement lésées, car les règles de promotion tiennent compte de l’échelon et de la note. Or, compte-tenu des congés maternité, du congé parental pris en majorité par les femmes, cela peut entrainer un retard dans l’avancement et donc aussi dans l’accès à la hors classe.
Enfin, lorsque les collègues seront au 11ème échelon, nombreux sont celles et ceux qui risquent de rester 10 ans ou plus sans aucune perspective d’avancement.
La CGT Educ’action revendique la transformation de la hors classe en 3 échelons supplémentaires dans la classe normale.