Premier Mai - Contre les idées reçues, FAIRE ENTENDRE LA VOIX DES TRAVAILLEURS
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Manifestations
- Le Havre 10 heures (Franklin)
- Rouen 10 heures (Cours Clemenceau)
- Dieppe 10 heures (Place Louis Vitet)
Le premier mai, un symbole fort pour le monde du travail ?
Vrai. Cette journée rappelle les grandes luttes passées et le dur combat des travailleurs pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail. A la fin du 19ème siècle, le mot d’ordre du 1er mai porte sur la journée de 8 heures : 8 heures de travail, 8 heures de repos, 8 heures de loisirs. Les conditions de vie et de travail sont épouvantables, le capitalisme répand la misère, la journée de travail dépasse généralement les 10 heures, la journée de repos hebdomadaire n’est pas encore arrachée par les ouvriers (il faudra attendre 1919) : cette revendication est puissante mais les gouvernements bourgeois de l’époque n’hésitent pas à condamner à mort des leaders ouvriers comme à Chicago en 1886 ou à tirer sur le foule comme à Fourmies (Nord) en 1891. Mais c’est bien le combat des travailleurs, et avant tout cela, qui a permis d’arracher des droits sociaux, et ce combat reste toujours actuel.
Le premier mai, c’est la fête du travail ?
Faux. Le 1er mai est la journée internationale des travailleurs. C’est Pétain qui en pleine occupation nazie, en 1941, fera rebaptiser cette journée la "Fête du travail et de la concorde sociale". Ennemi des syndicats et des travailleurs, tout comme ses admirateurs d’aujourd’hui, les Le Pen et leur parti d’extrême droite, Pétain a interdit les syndicats en faveur du grand patronat de l’époque. Mais le 1er mai est une journée internationale, car les exploiteurs ne connaissent pas de frontières, et cette journée rappelle que les travailleurs doivent continuer à s’unir et à se battre pour défendre leurs conditions de vie, partout dans le monde.
Le 1er mai, il n’y a plus rien à défendre ?
Faux. Aujourd’hui, les salaires stagnent voire diminuent alors que les profits explosent, les droits des retraités reculent, les conditions de travail se dégradent... En France, le gouvernement mène une politique d’austérité (50 milliards de coupes budgétaires), accorde 41 milliards au patronat et à la finance sans que cela ne fasse reculer le chômage (pacte de responsabilité) et s’attaque au Code du travail avec la loi Macron. Sans réaction à la hauteur des attaques, la situation des salariés va continuer à se dégrader.
A quoi bon défiler le 1er mai, cela ne sert à rien ?
Faux. Croire qu’il suffit seulement de glisser un bulletin de vote à intervalles réguliers ou de faire confiance au « dialogue social » entre patrons et salariés pour améliorer sa situation, c’est se tromper lourdement. Apprendre à se défendre sur son lieu de travail, être nombreux dans les manifestations, utiliser l’arme de la grève pour faire reculer la classe des grands patrons, les Arnaud, Bettencourt, Bolloré, Peugeot, Mulliez, Lagardère, Dassault, voilà ce qu’il faut proposer pour arracher de meilleures conditions de vie.
Se syndiquer, ça ne sert plus à rien ?
Faux. Dans une étude présentée en mars dernier, deux économistes du Fonds Monétaire International relèvent « l’existence d’un lien entre la baisse du taux de syndicalisation et l’augmentation de la part des revenus les plus élevés dans les pays avancés durant la période 1980-2010 ». Comment expliquent-ils ce lien ? « En réduisant l’influence des salariés sur les décisions des entreprises », l’affaiblissement des syndicats a permis d’« augmenter la part des revenus constitués par les rémunérations de la haute direction et des actionnaires ». La leçon à en tirer est que des syndicats plus forts et combatifs permettent de gagner sur les salaires, l’emploi, les retraites, les conditions de travail. Il faut passer des paroles aux actes !
La CGT reste le grand syndicat combatif qui ne baisse pas les bras ?
Vrai. Créée en 1895, la CGT reste la première force syndicale de ce pays. A la CGT, nous syndiquons les travailleurs de tous les secteurs, quel que soit leur statut, leur condition, leur origine. Nous défendons l’idée selon laquelle les travailleurs, quand ils sont unis, organisés et combatifs, peuvent gagner. Depuis 1895, les militants de la CGT n’ont pas peur de défendre leurs collègues et de construire les luttes qui permettront de construire une société plus libre, plus juste et plus fraternelle. Rejoignez-nous !