Une nouvelle cible : les concours nationaux
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La fusion des régions initiée par Hollande et Valls va peut être être utilisée par le gouvernement pour liquider un obstacle à la politique de déréglementation totale souhaitée par le PS, l’UMP, le FN et Cie : les concours nationaux.
Un récent rapport de l’Inspection générale de l’Administration de l’Education nationale évoque ce sujet :
L’alignement des académies sur le nouveau périmètre régional poserait nécessairement la question des modalités de recrutement et d’affectation des enseignants. (...) La gestion du 2nd degré serait beaucoup plus affectée. Le mouvement (...) risque de s’avérer difficilement compatible avec des territoires élargis. L’accusation de mutation à l’aveugle serait renforcée, avec quelque raison (...) Les modalités devraient nécessairement évoluer soit vers un recrutement national mais à gestion déconcentrée – calibrage et affichage des recrutements par académie et affectation dans une académie en fonction des voeux exprimés et du calibrage retenu en amont, sur le modèle du premier degré – ce qui permettrait ensuite un mouvement intra‐académique offrant plus de possibilités de mutation, soit la possibilité dans le mouvement interacadémique d’affecter sur des territoires infra‐académiques, à savoir les anciennes académie7 . Ce scenario, envisageable dans une période
transitoire, présente l’avantage de dissocier affectation interacadémique et mutations à l’intérieur de l’académie mais il risque de rouvrir des discussions sur le mouvement national et de limiter la compétence reconnue au recteur d’affecter sur le territoire académique.
Ce qui semble s’esquisser ici est la mise en place d’un système de recrutement du 2nd degré calqué sur celui du 1er degré.
Lorsque l’on connaît les difficultés qu’il pose aux collègues - dont les mutations entre département sont extrêmement difficile - et également au fonctionnement du système d’enseignement lui-même (la situation de la Seine-St-Denis qui doit recourir massivement à des PE précaires faute de candidats), on ne peut qu’être opposé à cette perspective.
Pour sa part, la CGT Educ’action défend le droit à la mobilité, ce qui passe par le retour à un mouvement national mais aussi par des recrutements à la hauteur des besoins et par le retour au droit à la retraite à taux plein après 37,5 annuités ou 60 ans.