Les roquets des chiens de garde
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Comme durant le règne de Mitterrand, le quotidien Libération est redevenu le porte-parole du gouvernement.
Pour le constater, il suffit de lire l’éditorial de Laurent Joffrin dans le journal daté du 18 mai :
Vont-ils joindre leur voix au « concert des immobiles » dont parlait François Hollande ? Cruel dilemme pour beaucoup de professeurs. S’ils rejettent la réforme proposée par Najat Vallaud-Belkacem, ils relaient nolens volens la campagne agressive lancée par la droite. Pour ceux qui votent de ce côté-là, la chose est logique. Mais ce milieu, on le sait, penche en général du côté progressiste. Alors les profs vont-ils soutenir une réforme qui, par nature, bouscule les habitudes en étendant la part du travail collectif et en accroissant la responsabilité des chefs d’établissement ? On peut comprendre leur circonspection. Depuis quarante ans, les réformes destinées à accroître l’égalité des chances se succèdent sans que les résultats soient au rendez-vous. Appliqué au pied de la lettre, le collège unique impose des classes hétérogènes, où l’enseignement devient difficile. Beaucoup d’établissements, sans le dire, organisent des classes de « bons élèves » pour prévenir la fuite des classes moyennes. Devant cette réalité, le ministère aurait grand tort de se boucher les yeux. Mais ceux qui seraient tentés de jouer l’obstruction doivent savoir une chose : jugeant impossible de réduire la sélection sociale, les opposants à la réforme proposent en fait de l’officialiser en rétablissant des filières séparées dès la sixième. C’est-à-dire de revenir un demi-siècle en arrière… Réforme ou restauration : tel est l’enjeu réel du débat.
Et oui ! Pour la gogauche, refuser une réforme réactionnaire - approuvé par le MEDEF et l’Institut Montaigne ! -, fait des syndicats - qui représentent 80% des personnels - des réactionnaires !
Les personnels en grève demain seraient donc les alliés objectifs de la réaction, comme pouvait l’écrire il y a quelques décennies un autre quotidien de gauche ?
NON, nous ne voulons plus du collège actuel qui trie les élèves, qui limite leur ouverture sur la vie et le monde !
MAIS, nous ne voulons pas du collège imaginé par "NVB" qui va aggraver les conditions de travail et d’étude, qui va accentuer le tri social.
C’est pour faire entendre cela que nous serons EN GREVE demain, contre le néfaste projet gouvernemental, contre son opposition ultra-démagogique UMP-UDI-FN et contre ses supplétifs syndicaux et médiatiques !