Après le 9 avril, quelles suites ?
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Vous trouverez ci-dessous la motion adoptée par la Commission exécutive de la CGT Educ’action le mercredi 27 mai.
Nous avons été nombreux à penser que le succès du 9 avril 2015 avait été un premier pas qui ne devait pas rester sans lendemain et que l’absence de perspective de mobilisation à l’issue de cette journée ne pouvait que décourager les salariés.
Des syndicats et des unions départementales, dont la nôtre, ont appelé à l’élaboration d’un plan de mobilisation avant l’été, en prenant appui sur les luttes qui se déroulent dans de nombreuses entreprises et administrations et, sans exclure d’autres formes d’actions, se sont prononcés pour un mouvement de grève prolongé en vue de bloquer l’économie du pays, dans l’unité avec les organisations qui veulent s’ y engager.
Or, une pétition pour une conférence sur les salaires sera la seule suite du 9 avril avant l’été. Pour le reste, il faudra attendre la rentrée. Dans le relevé de décision du Bureau confédéral on peut lire : « Une rencontre intersyndicale confédérale suite au 9 avril aura lieu le 12 mai au soir, il s’agit d’avoir un échange sur ce qui sera possible de faire dans les suites du 9 avril, dès la rentrée de septembre/octobre. » Et c’est effectivement ce qui est sorti de cette réunion du 12 mai.
D’ici là, seront passées la loi Macron, la réforme du collège, la loi sur le dialogue social et la loi Renseignement qui permettra une surveillance policière de tout syndicaliste dont l’action « trouble l’ordre public » mais aussi celui qui « met en péril les intérêts économiques de la France ».
Pour faire reculer le gouvernement et mettre en échec tout son arsenal de contre-réformes au service du patronat, nous avons besoin de construire un puissant rapport de force.
Rouen, le 27 mai 2015
