La santé au travail, ça ne se négocie pas !
popularité : 14%

DECLARATION DE LA CGT EDUC’ACTION CHSCTD76 (jeudi 18 juin 2015)
La présence de la CGT au CHSCTD est pour nous l’occasion de mieux défendre les conditions de travail de nos collègues. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a de quoi faire !
D’abord parce que les personnels qui souffrent au travail sont légion. La souffrance au travail, ce n’est pas une mode, c’est le travail qui est malade et qui fait souffrir. Malade des coupes budgétaires, malade du management, malade de l’ « autonomie » libérale, malade de la mise en concurrence des personnels et des établissements, malade de la politique du chiffre...
Il y a fort à faire ensuite parce que les CHSCT sont de création bien trop récente dans l’Education nationale et que les moyens dont ils disposent sont notoirement insuffisants au regard des besoins. Un seul CHSCT par département et par académie alors qu’il en faudrait bien plus, par exemple là où existent des CHS qui devraient être de vrais CHSCT. Enseignants, personnels d’éducation, administratifs et personnels techniques sont des salariés comme les autres et leurs représentants doivent avoir les moyens de défendre leurs conditions de travail. Il est évident que cela n’est pas le cas actuellement.
Enfin, comme le montre l’exemple de l’école Jules Guesde, il y a fort à faire pour obliger l’employeur, l’Etat, à appliquer le droit du travail dans les domaines de la sécurité, de l’hygiène et des conditions de travail. Il a ainsi fallu batailler et rappeler à l’employeur ses obligations pour qu’une visite du CHSCT soit programmée dans cette école même si cela est trop tardif. Nous dénonçons le fait que des avis votés en CHSCT par les représentants syndicaux ne soient pas suivis d’effet, que des enquêtes réglementaires ne soient pas menées, que la directive européenne de 1989 et sa transcription dans le Code du travail semblent ne pas devoir s’appliquer dans l’Education nationale et la fonction publique, que les CHSCT ne soient pas consultés en cas de réorganisation du travail, comme pour la réforme des rythmes scolaires, parmi bien d’autres exemples.
A la CGT, nous nous battrons pour que l’employeur respecte les droits qui protègent les salariés de l’éducation. Nous nous efforcerons de le faire non seulement pour nos collègues mais avec nos collègues. Car si des lois existent, c’est aux travailleurs organisés collectivement d’imposer leur application sur leur lieu de travail et de conquérir de nouveaux droits. La santé au travail, ça ne se négocie pas !