Mutations intra des PLP - Déclaration de la CGT Educ’action
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Tout d’abord, nous adressons nos remerciements aux services du rectorat pour leur disponibilité, la prise en compte humaine et la connaissance poussée des parcours des agents dont ils ont la charge.
Cette CAPA d’affectation est un moment très attendu par les collègues. C’est aussi un moment de grande tension, pour les néo-titulaires qui attendent leur première affectation, les victimes de carte scolaire, les collègues à faible barème qui espèrent échapper à des postes partagés ou de TZR ; les collègues qui, ayant vécu des situations difficiles, attendent une amélioration de leurs conditions de vie.
Nous remarquons cette année le frein mis à l’hémorragie.des postes supprimés en lycée professionnel depuis 6 ans. Cependant, les effets des années précédents restent prégnants dans les établissements.
Nous subissons encore les effets des disparitions de section, les imperfections autour des dotations horaires et leur taux d’HSA, les blocages anticipés de postes pour les stagiaires sans visibilité sur la présence ou pas du nombre de ces stagiaires sur les postes, les situations de postes partagés sur plusieurs établissements…
Nous regrettons aussi que certaines mesures comme le transfert des formations qualifiantes et la réforme du Baccalauréat Professionnel Sécurité et Prévention se fassent à moyen constant, sans la moindre création de poste.
En parallèle, certains postes dans des disciplines spécifiques (conducteurs d’engins, lettres espagnol, peinture et ravalement …) restent vacants faute d’ouverture de places au concours.
La politique de recrutement en établissements ECLAIR a légèrement gagné en visibilité. Cependant, nous pensons que l’obligation d’entretien pour avis avec le chef d’établissement, afin d’obtenir une bonification sur le vœu, préserve une part d’arbitraire et fausse l’équité du mouvement.
Sept collègues viennent compléter le vivier des 34 postes de TZR proposés au mouvement. Trois dans la seule discipline des Eco Gestion Vente, en l’absence de postes disponibles. La stabilisation des TZR, qui demandent à rester et s’investir dans un établissement, doit être un enjeu pour le Rectorat. Il faut rappeler qu’être TZR est souvent une situation subie.
Notons que globalement, le droit à une mutation choisie et non pas subie des personnels de l’Education Nationale est remis en cause d’année en année du fait de la politique menée dans les lycées professionnels.
En conséquence, ce mouvement Intra sera de nouveau tendu et porteur de beaucoup d’insatisfactions.
Comme l’an passé, et selon les documents préparatoires à cette CAPA, seulement 58% des participants peuvent bénéficier d’une mobilité. Pour la CGT Educ’action, cela reste insuffisant. La mobilité est encore plus réduite dans certaines disciplines (28 % en Lettre-Anglais, 40% en Eco Gestion Communication, 40% en Eco Gestion Vente…). Dans ce contexte, pour obtenir un support, il faut souvent faire usage de vœux larges, voire très large, pour optimiser le barème. Les mutations sont statistiquement satisfaites, humainement compliquées. Certains collègues décident même de ne plus participer au mouvement, faute de perspective.
La CGT Educ’action demande au Ministère et au Rectorat de Rouen de redonner des moyens au Lycée Professionnel, en réduisant le taux d’HSA, en créant les postes à chaque fois que c’est possible. Elle est favorable à l’intégration des postes ECLAIR dans le mouvement, sans distinction spécifique. Elle demande la stabilisation des TZR. Elle demande que le mouvement intra académique des PLP soit un vrai mouvement ouvert, susceptible d’apporter une réelle amélioration de la condition de vie et d’exercice des agents.