Lycée : le non-bilan de la réforme...
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Malgré l’opposition de la CGT Éduc’action, la réforme Chatel du lycée entrait en vigueur il y a 5 ans... pour notre plus grand plaisir et celui de nos élèves !
C’est donc avec impatience que nous attendions le bilan que le ministère de l’Éducation nationale devait nous fournir à grand renfort d’annonces.
Le 3 avril est adressé aux organisations syndicales un courrier les "invitant à participer à une réunion de concertation relative à ce bilan" le mardi 14 avril. Réunion qui devait être suivie de cinq autres journées.
Mais visiblement, dresser un bilan de la réforme du lycée n’a pas paru très opportun au ministère à l’approche de la réforme du collège puisque les réunions étaient annulées dès le 9 avril.
Or, la réforme Vallaud-Belkacem reprend beaucoup de traits majeurs de la réforme Chatel. Par la mise en place de l’autonomie de gestion des chefs d’établissement, et celle de dispositifs tels que l’Accompagnement Personnalisé, la ministre poursuit la politique de son prédécesseur qui, rappelons-le, fait aujourd’hui partie de l’opposition, ce qui démontre la continuité existant entre les gouvernements successifs quand il s’agit de mettre en place une politique éducative conditionnée par les besoins du capitalisme.
La réforme du lycée, la CGT Éduc’action en a dressé un sombre bilan.
Notamment, l’autonomie des chefs d’établissement conduit à alimenter la mise en concurrence des établissements, des personnels, des élèves et donc à aggraver les inégalités socio-spatiales tout en accentuant la "poigne" de la direction par le renforcement du rôle du Conseil pédagogique au détriment du Conseil d’administration.
Ainsi, le combat à mener contre la réforme du collège et celui contre les effets néfastes de celle du lycée ne sont qu’un seul et même combat dont nous devons avoir conscience si nous voulons enfin imposer un changement de politique d’éducation.