Trois bonnes raisons de combattre la réforme du collège
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Cette réforme finalise la mise en place de l’École du socle et des compétences
Le socle commun, mis en place par François Fillon, ministre de l’Éducation en 2005, n’est pas le moyen de mettre fin au tri social. Au contraire, il s’agit de mettre en place une École à deux vitesses, faisant de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et du collège, le plafond de ce qui doit être donné à toutes et tous.
De même, les compétences associées au socle se réduisent à une parcellisation des savoirs et préparent à l’employabilité au seul service du patronat.
Ainsi, pour celles et ceux ne maîtrisant que le socle, issus en général des classes populaires, l’orientation demeurera subie vers l’enseignement professionnel, si possible l’apprentissage. Pour les autres, le lycée général et technologique ne sera plus qu’une préparation aux études supérieures.
Elle introduit, au collège, l’autonomie des établissements c’est-à-dire celle des chefs d’établissement, celle-là même mise en place avec les réformes des lycées de Luc Chatel.
Cette autonomie de gestion (choix des dédoublements, tri-annualisation des horaires de la 5e à la 3e, modalités de l’accompagnement personnalisé (AP) et des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI)), associée aux outils de management que sont le conseil pédagogique et les indemnités pour missions particulières (IMP), va généraliser la concurrence entre les établissements, entre les collègues, entre les disciplines et multiplier les hiérarchies intermédiaires. Cette gestion ne fera que dégrader les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.
Les moyens budgétaires demeurent insuffisants pour qu’une réforme réussisse.
On est loin du rattrapage des 80 000 postes supprimés par la majorité précédente. Rien, dans cette réforme, n’est prévu pour diminuer drastiquement les effectifs par classe, condition pourtant nécessaire à la réussite des élèves.
De même, si l’interdisciplinarité peut être intéressante, c’est uniquement avec des moyens dédiés : temps de concertation des équipes, co-intervention des enseignant-e-s, formation… Or, seule la co-intervention est possible avec cette réforme, mais au détriment du travail à effectifs réduits dans les disciplines et en AP…