Aux côtés de tous les réfugiés

lundi 14 septembre 2015
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communiqué de l’UGFF Cgt (Fonction publique de l’Etat)

Ces derniers temps, suite à l’émotion légitime suscitée par des drames humains, la question des centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants contraints de quitter leur pays occupe le devant de la scène, tant politique que médiatique. Ceux que, pour des raisons tendancieuses, beaucoup ont rebaptisé migrants semblent faire l’objet de toutes les attentions.

Cependant, face à cet enjeu majeur, il convient de rétablir un peu de clarté.

Notons d’abord, pour le déplorer fortement, que l’horreur de ces déracinements forcés, dans des conditions indignes et insupportables, que ces cortèges de morts obscènes, durent depuis bien des années, depuis bien trop longtemps. Et, sauf pendant ces dernières semaines, un grand nombre de gouvernements, de responsables politiques, de médias ont été aux abonnés absents.

Pire même, en imposant – souvent par les moyens les plus scandaleux – leurs intérêts parfaitement contestables à des pays et à des peuples, les dirigeants des pays dits développés ont contribué à créer les situations calamiteuses que nous connaissons. Et que dire, par exemple pour la France, des mesures inadmissibles prises depuis des années pour durcir les conditions d’accueil des immigrés et faciliter leur expulsion ?

L’indispensable mais véritable solidarité impose qu’on n’exonère pas de leurs écrasantes responsabilités toutes celles et ceux qui, la main sur le cœur, nous disent combien il faut aider notre prochain.

Et ce, d’autant que, le plus souvent, leur fraternité est sélective : il y a les bons réfugiés, principalement ceux de Syrie fuyant les assassins sanguinaires de l’Etat Islamique et la dictature meurtrière de Bachar El Assad, et les autres, généralement présentés comme des gens cherchant à profiter de nos « modèles » sociaux et économiques.

Pour l’UGFF-CGT, cette distinction n’a pas lieu d’être. Elle est même honteuse.

Il n’y a pas les réfugiés légitimes et ceux qui ne le seraient pas. Croît-on vraiment que toutes ces femmes et tous ces hommes qui quittent leur pays, leurs attaches, qui risquent leur vie, le font simplement par recherche d’un meilleur confort ?

Séparer le bon grain de l’ivraie est au mieux un non-sens, au pire une monstrueuse hypocrisie. L’Europe et la France doivent accueillir largement sans opérer de sélection.

Pour la France, accueillir largement, cela ne peut se réduire aux 24 000 réfugies envisagés, chiffre beaucoup trop faible. Mais, accueillir largement, pour l’UGFF-CGT c’est aussi accueillir dignement.

Et, pour cela, les politiques publiques et les services publics ont un rôle irremplaçable. Cela passe évidemment par les moyens directs – ceux des services de l’Etat – et indirects – le soutien aux organismes et associations qui agissent pour l’accueil et les droits des immigrés. Or, les uns comme les autres, sont aux premières loges des politiques d’austérité actuellement menées.
De fait, que ce soit en matière d’effectifs, de crédits, de subventions, tous ces acteurs essentiels sont mis à mal dans l’exercice de leurs missions par les restrictions successives qui les frappent. L’UGFF-CGT réclame une rupture immédiate avec ces politiques régressives et dangereuses et l’octroi des moyens nécessaires à l’accomplissement de ces missions d’intérêt général.

La véritable solidarité, c’est également d’opérer un changement radical en matière de droit du travail et de droit de séjour. Accueillir dignement, c’est prendre les mesures qui s’imposent pour, demain, que celles et ceux qui viennent en France ne soient plus maintenus dans la précarité et la clandestinité ; c’est, aujourd’hui, régulariser les sans-papiers qui, par dizaines de milliers, vivent et travaillent sur notre territoire.

Enfin, au niveau international, il faut que la France œuvre réellement, dans le respect de l’indépendance des pays, à construire les solutions pérennes permettant aux populations de ne plus subir le joug des dictatures et l’atrocité des conflits meurtriers. Une telle action est antinomique de politiques qui, comme c’est le cas depuis trop longtemps, choisissent entre des régimes totalitaires infréquentables et d’autres avec lesquels on s’arrange sans vergogne. Elle s’oppose aussi à l’escalade dans les interventions militaires, spirale dangereuse et inefficace alors que c’est du côté de la paix et du désarmement qu’il faut résolument se ranger et agir.

Montreuil, le 14 septembre 2015


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Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

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Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

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Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.