SEP du lycée Brassens (Neufchâtel), un exemple du mépris et de l’incurie du Rectorat.
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Le manque de moyens, on connaissait. Arrive maintenant le stade du mépris et du grand n’importe quoi.
Demande d’allègement de service pour raison de santé : 2 mois sans répondre, 24h pour dire non !
Souffrant d’une sclérose en plaques, une collègue de Lettres-Histoire demandait un allègement de service de 6h pour raison de santé, le Rectorat lui en a octroyé 3h. Notre collègue a alors demandé, fin juin, un rendez-vous d’urgence avec le médecin de prévention du Rectorat, lettre de son neurologue à l’appui. Au 13 septembre, il n’y avait aucune réponse, pas même un accusé de réception. Le 14 septembre, nous rencontrons le Rectorat qui nous dit qu’il va "réouvrir le dossier". Le lendemain 15 septembre, la collègue reçoit un courrier lui expliquant que sa demande était rejetée ! Sans même une explication, sans même prendre la peine de la convoquer pour l’entendre, sans même que le médecin du Rectorat juge bon de la rencontrer ! Voilà qui témoigne d’un incroyable mépris pour une travailleuse handicapée qui veut simplement travailler.
Résultat, avec un service trop lourd, notre collègue risque de ne pouvoir assumer la charge de travail, de s’arrêter et d’être remplacée… ou pas.
Car le Rectorat, incapable de fournir des remplaçants en Lettres-Histoire (la matière la plus enseignée en LP), en est à faire appel à des retraités.
Priorité à l’apprentissage des langues ? Du vent.
Sur notre demande d’un demi-poste en Anglais, le Rectorat et la Proviseure se renvoient la balle, tandis que les cours, à ce jour, ne sont toujours pas dédoublés dans cette matière qui prépare pourtant à un examen oral. Suite à notre pression depuis février dernier et en cette rentrée, la Proviseure vient d’avouer que 5,5 heures étaient disponibles pour la SEP et que nous pourrons les utiliser ! On attend désormais qu’elle passe (enfin) à l’acte. C’est la plus grande opacité qui règne, et nous avons l’impression, comme nos collègues du site général, que les intérêts de notre établissement et de nos élèves ne sont absolument pas défendus au Rectorat.
Remplacement en Electrotechnique, on nous affecte… un collègue arrêté pour longue maladie.
En électrotechnique, 27 heures n’étaient pas assurées à la rentrée. Un TZR a donc été nommé… pour 9 heures au départ. Pourquoi seulement pour 9 heures ? Parce que le Rectorat nous a affecté un stagiaire 18h… en longue maladie depuis l’année dernière, dont tout le monde savait qu’il ne pourrait reprendre son travail. Bravo les artistes ! Suite à notre mobilisation, le TZR va donc prendre 18h (et ça n’a pas été simple) et les 9 heures restantes seront comblées par un contractuel, si tant est qu’on en trouve un. Car dans cette matière également, plus de remplaçant. Provisoirement, les collègues d’électro feront des heures supplémentaires pour que les élèves ne souffrent pas de l’incurie rectorale.
Ah, pour terminer, un collègue de Maths-Sciences s’est blessé. Résultat : un mois d’arrêt. Sera-t-il remplacé (une semaine après l’accident, il ne l’est toujours pas) ? Les paris sont ouverts.
Section CGT lycée Brassens.