Réforme du Collège : non au formatage !
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tract de l’Union nationale CGT Educ’action
Dans un contexte où les personnels continuent de rejeter massivement le projet de réforme du Collège, le Ministère a annoncé fin août « une mobilisation sans précédent pour accompagner à la mise en place de la réforme ». Il s’agit en fait, pour mettre au pas une profession qui a bien compris la nocivité de cette réforme, d’organiser une propagande idéologique qui pose bien des questions.
Quelle organisation ?
Le Ministère prévoit que chaque enseignant « bénéficiera » de 8 journées de
formation :
- —trois journées consacrées aux axes principaux de la réforme (EPI, AP…),
- deux journées consacrées aux nouveaux programmes,
- trois journées consacrées au numérique (l’outil magique censé régler tous les problèmes). ll incite les rectorats à organiser ces formations hors du temps de service, ce qui est inacceptable pour la CGT Educ’action.
Quels formateurs ?
Les formations seront assurées par « une équipe comprenant au moins un formateur académique, un inspecteur et deux personnes ressources de proximité ».
Après avoir formé l’encadrement (principaux et inspecteurs) de plus en plus dubitatif vis-à-vis de cette réforme, le Ministère prévoit de dégager une hiérarchie intermédiaire en formant des volontaires et les membres du Conseil Pédagogique. Ces « petits chefs » auront ensuite pour mission de prêcher la bonne parole à la masse réticente qui ne serait pas suffisamment éclairée pour s’apercevoir d’elle-même des bienfaits du remède ministériel sur le fonctionnement du Collège unique.
La CGT Educ’action s’oppose à la création de hiérarchies intermédiaires, notamment à travers la mise en place des IMP.
Travailler en équipe ?
Si Najat Vallaud-Belkacem insiste pour que « les personnels soient formés à travailler en équipe », elle compte étouffer la liberté des équipes pédagogiques revendiquée par la CGT Educ’action et renforcer l’autonomie libérale des chefs d’établissements (vu-e-s comme des « managers ») qui vont s’appuyer sur un Conseil Pédagogique dont les membres sont nommé-e-s par eux-mêmes.
Pour la CGT Educ’action, il faut supprimer le Conseil Pédagogique et permettre un réel temps de concertation de l’ensemble des personnels inclus dans un temps de service hebdomadaire abaissé.
Et le PAF ?
La mise en place à marche forcée des formations spéciales « réforme du Collège » fait craindre une forte réduction, voire une suppression des accords donnés par les principaux pour participer aux stages du Plan Académique de Formation (PAF). Pour la CGT Educ’action, la formation continue ne doit pas se réduire à des stages institutionnels (mise en place des lubies ministérielles) mais permettre un enrichissement personnel et professionnel, en lien avec la recherche pédagogique. Elle revendique que 10 % du temps de travail soit destinés à la formation continue.
La CGT Educ’action ne veut ni de cette réforme du Collège ni du formatage des esprits prévu par le Ministère. Elle appelle les personnels à ne pas se porter volontaires pour participer aux réunions « de formation » et à refuser collectivement d’assister à celles en dehors du service. Elle demande à tous de poursuivre et d’amplifier la résistance afin d’obtenir l’abrogation de cette réforme et l’ouverture de discussions sur d’autres bases.