L’état d’urgence tient toutes ses promesses antidémocratiques

mardi 1er décembre 2015
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Le billet de la semaine de l’Ugict-Cgt

La France va-t-elle s’installer pour une longue période dans un régime dérogatoire aux libertés publiques ? C’est la question que l’on peut, que l’on doit se poser car il n’aura pas fallu longtemps pour se rendre compte que l’état d’urgence porte atteinte aux libertés publiques et à la démocratie bien plus qu’il ne la préserve.

Quelque 1 800 perquisitions auraient été conduites dans un contexte où le pouvoir administratif prend le pas sur le judiciaire. Qui sont les 933 perquisitionnés sans résultat ? Qui sont ces 253 assignés à résidence ? On sait désormais que les forces de police se sentant les coudées franches usent et abusent de la force de manière indue.
Des dérapages ont eu lieu comme dans ce restaurant de Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise) ou encore chez des particuliers dont les appartements ont été dévastés. Au point que Bernard Cazeneuve a envoyé une circulaire à tous les préfets, mercredi 25 novembre, pour recadrer un peu les perquisitions administratives : "L’état d’urgence n’est en aucune façon une dérogation à l’État de droit. (…) C’est parce que la perquisition administrative est une mesure exceptionnelle qui porte particulièrement atteinte aux libertés individuelles des personnes que les policiers ou les gendarmes qui y procèdent sont tenus d’être exemplaires dans son exécution."
Mais il y a d’autres dérapages surprenant comme l’assignation à résidence pour deux semaines d’un militant écologiste de Malakoff. Une privation de liberté sans rapport avec les assassinats du 13 novembre, mais qui a tout à voir avec la tenue de la COP21. Et l’on touche là à une autre conséquence de cet état d’urgence : les restrictions à l’exercice de la démocratie, à la liberté d’expression.
En interdisant toutes les manifestations, le gouvernement veut s’exonérer de la contestation de sa politique et des menées patronales. « Nous avons des craintes, car une politique de sécurité et une politique sécuritaire, ce n’est pas tout à fait la même chose. Il y a le risque de pouvoir par là-même bâillonner toute forme d’expression.
Or les problèmes sociaux restent entiers, et exigent des mobilisations », a insisté Philippe Martinez dans une interview à Médiapart. Ce dimanche, tout comme la semaine dernière, des manifestations ont eu lieu un peu partout en France. Les citoyens ont bravé l’interdiction tant pour soutenir les réfugiés que pour manifester leurs exigences à l’égard des 130 chefs d’État réunis au Bourget.
Jeudi dernier, à l’appel d’une vingtaine d’organisations syndicales (dont la CGT 75) et associations, un rassemblement s’est déroulé place de la République pour exiger le droit de manifester. Pour la CGT, il ne saurait être question de laisser condamner sans rien faire cinq salariés d’Air France et supprimer des emplois dans la compagnie. Cette interdiction de manifester est d’autant plus insupportable que par ailleurs ni les matchs de foot, ni les marchés de Noël ne sont interdits.
Quelle belle victoire offririons-nous aux assassins si nous devions renoncer au droit de contester et résister. Résister au terrorisme ne saurait se résumer à pousser son caddie sans crainte.


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.