Condamnation scandaleuse d’une inspectrice du travail !
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La condamnation de Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, pour vol et recel de documents par le tribunal d’Annecy à 3500 euros d’amende avec sursis et inscription de cette condamnation au casier judiciaire a été qualifiée de scandaleuse par la CGT dans un communiqué du 4 décembre.
« Ce verdict porte une atteinte extrêmement grave à l’indépendance de l’Inspection du travail.
Une inspectrice du travail se voit aujourd’hui condamnée en France pour avoir exercé ses missions de base et avoir dénoncé les pressions visant à faire obstacle à son travail », proteste la confédération. Cette condamnation est aussi un signe clairement menaçant adressé aux lanceurs d’alerte.
Cette inspectrice du travail subit depuis des années des pressions de la part de la société Tefal. En 2013, l’entreprise n’a pas lésiné sur les moyens pour se débarrasser de Laura Pfeiffer, jugée trop regardante alors qu’elle n’effectuait que son travail en dénonçant un accord caduc sur les 35 heures.
Depuis plusieurs années, la direction de Tefal a notamment instauré un véritable harcèlement pour obtenir sa mutation. L’inspectrice du travail a été décrédibilisée, isolée, humiliée et mise sous pression par sa direction à la demande de TEFAL, le tout sous la surveillance des services des renseignements généraux de la préfecture de Haute-Savoie...
« la Ministre du travail doit condamner publiquement l’entreprise TEFAL pour les pressions inacceptables qu’elle a mis en œuvre à l’encontre de l’inspectrice du travail, apporter son soutien aux missions de l’Inspection du travail, à ses agents et tout particulièrement à Laura Pfeiffer qui doit être confirmée dans ses fonctions », exige la CGT dans son communiqué où elle affirme que « par cette décision, la justice de notre pays se situe en violation flagrante de la convention 81 de l’Organisation Internationale du Travail ».
Rappelons d’ailleurs, que le procureur avait annoncé la couleur en déclarant à la presse avant le jugement qu’il entendait « faire le ménage » dans l’Inspection du travail.
Les organisations syndicales françaises doivent, dans l’unité la plus large, faire sanctionner cette violation de la Convention 81 dans les plus brefs délais par l’OIT, par une démarche de plainte devant le Conseil d’Administration du Bureau International du Travail. »