Carte scolaire 1er degré : encore une année sans réelle amélioration !
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- Lire la répartition des postes par académie
- Lire le communiqué de presse de la CGT Educ’action : Dialogue social, dialogue de sourds ? Le paritarisme encore une fois foulé
- Lire la déclaration de la CGT Educ’action au Comité Technique Ministériel du 17 décembre 2015
Les dotations académiques ont été fixées en décembre, lors, normalement du Comité Technique Ministériel du jeudi 17 décembre. Mais la Ministre de l’Éducation Nationale, à l’image du 1er Ministre, soucieuse de respecter le dialogue social avait annoncé par voie de presse et sur le site du Ministère la répartition de la dotation académique la semaine précédente ! Une nouvelle fois, comme pour l’ensemble des réformes imposée par les différents Ministres, le dialogue social n’est vraiment pas une priorité.
Ainsi, notre académie se voit dotée de 95 postes répartis entre le 1er degré et le 2nd degré :
- Pour le 1er degré, 50 postes à répartir entre l’Eure et la Seine-Maritime (51 en 2015 et 50 en 2014)
- Pour le 2nd degré, 45 postes (45 en 2015 et 42 en 2014)
Dans le 1er degré, la dotation ne permettra pas de réduire le nombre d’élèves par classe. Les postes ainsi créés doivent essentiellement permettre de créer des dispositifs « Plus de Maitres que de Classes » ou « Scolarisation des moins de trois ans » mais il faudra s’attendre à de nombreuses fermetures de classes une nouvelle fois.
Le milieu rural sacrifié en Seine-Maritime
En Seine-Maritime, la directrice académique a décidé de faire la chasse aux petites écoles de 1 à 3 classes. Ainsi, avec le soutien de la sous-Préfète de l’arrondissement de Dieppe, elle a réuni l’ensemble des Maires des communes des secteurs de Dieppe, St Valéry en Caux, mais aussi de Neufchatel et de Fécamp pour expliquer que les écoles de 3 classes et moins sont trop nombreuses et coutent chers à la collectivité. Elle a ainsi alerté les élus quant aux dépenses d’investissements pour entretenir ou rénové une école et a argumenté pour la fusion des écoles.
La CGT Educ’action 76 était intervenue lors du CTSD bilan de rentrée du 10 décembre pour dénoncer la manœuvre. La Directrice Académique a confirmé sa volonté et indiqué que plus de 60% des écoles du département était de moins de 4 classes et que plus de 50% des écoles n’accueillaient seulement que 7% des élèves ! Elle a précisé alors que pour donner les moyens à l’éducation prioritaire, il faudra bien s’attaquer à ces petites structures. Dans le même temps, le Secrétaire Général de l’IA a parlé de surcoût de l’éducation prioritaire !
Pour la CGT Educ’action 76, l’éducation n’est pas un coût et l’éducation prioritaire un surcoût. C’est un investissement qui doit permettre aux élèves de réussir, s’émanciper dans de bonnes conditions d’enseignement et par conséquent de bonnes conditions de travail pour l’ensemble des personnels.
Une fois de plus, la traduction de la priorité à l’éducation va se traduire par une rationalisation des moyens et une dégradation des conditions de travail.
Les 29 postes de remplacement toujours non affectés !
Rappelons qu’en Seine-Maritime, à la rentrée 2015, 29 postes de remplacement n’avaient toujours pas été affectés faute de personnel. C’est la conséquence des 68 postes injustement supprimés par le DASEN précédent ! Si officiellement ces postes ont pu être récupérés, le nombre de postes au concours a été sous-évalué depuis 3 ans et aujourd’hui ces 29 postes sont non-pourvus ! La DASEN évoque le recours a des contractuels, ce qui n’est pas acceptable. Pour la CGT Educ’action 76, la situation était connue dès le mois d’avril. La CGT Educ’action 76 n’a jamais cessé de réclamer toute la transparence sur ces postes : implantation, type de postes (Brigade ou ZIL), affectation. La DASEN répondant que très partiellement aux questions. La CGT Educ’action 76 restera vigilante et déterminée pour que ces postes ne disparaissent pas et qu’ils soient pourvus par des personnels titulaires !
La CGT Educ’action 76 continuera d’œuvrer pour construire les nécessaires mobilisations pour obtenir satisfaction sur nos revendications.