Toutes et tous en grève le 26 janvier ! Pour une grève jusqu’à l’abrogation de la réforme du collège !
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Selon le gouvernement la réforme du collège est bien actée et il suffirait juste que tous les enseignants anticipent et appliquent sagement cette réforme dès maintenant. Mais c’est toujours non ! On n’en veut toujours pas de cette réforme bidon et on va continuer à la combattre !
Malgré la propagande massive du gouvernement et la pression de certains chefs d’établissement, nous sommes toujours très majoritaires à refuser cette réforme qui va dégrader nos conditions de travail et accentuer les inégalités sociales, cette école à deux vitesses.
Dans beaucoup de collèges, les enseignants ont fait de la résistance locale ces derniers mois en refusant la préparation des EPI, en boycottant les réunions avec la direction à ce sujet. Les formations-formatages ont commencé dans notre académie et de nombreux collègues en sortent dégoûtés et en colère. Ceux qui ne s’étaient pas encore vraiment penchés sur la question, découvrent l’ampleur du désastre et l’absence de réponses des formateurs et des IPR.
Mais il s’agit bien d’une méthode de management du gouvernement pour faire passer sa réforme. Et elle n’est pas sans séquelles. Le syndrome « France Telecom » touche de plus en plus d’entre nous. Il faut dire stop ! Plus que jamais l’appel de l’intersyndicale nationale du 2nd degré à une grève massive nationale le 26 janvier avec un seul mot d’ordre est nécessaire pour l’abrogation de la réforme du collège !
Politique d’austérité = suppression de postes = plus de management inhumain = Réforme du collège
Derrière la pseudo-pédagogie (cours interdisciplinaire avec un seul enseignant et en classe entière !) et les mensonges visant à dire que cette réforme réduit les inégalités sociales, se cache, en réalité, la casse organisée du service public de l’éducation en profondeur.
- Concurrence accrue entre les enseignants à cause de la répartition des 2h45 de marges de profs par classe - cette fameuse « autonomie » des chefs d’établissements qui leur donne plus de pouvoir.
- Concurrence entre les disciplines, entre les différents collèges
- casse du cadre national des heures d’enseignement avec les EPI et l’AP qui amènent un enseignement arbitraire et inégalitaire
- disparition des classes bilangues, mort programmée du latin ? et transfert partiel vers le privé
- aucun moyen supplémentaire pour réduire les effectifs des classes surchargées, inclusion forcée des élèves de SEGPA et sans moyens ni formations supplémentaires...
Cette politique du ministère et du gouvernement est consciente. Et si on ne les arrête pas, elle va entrainer la suppression de classes, d’heures d’enseignement, de postes et une explosion des compléments de service désagrégeant les équipes. (Inverser la construction de la phrase) Plus la mise en place de cette réforme se précise, plus la liste des conséquences graves s’allonge. Pour notre secteur, la combinaison entre les conséquences concrètes de la réforme et les DHG (toujours largement insuffisantes) achève le travail du gouvernement. Nous connaissons la même politique d’austérité du gouvernement Valls-Hollande menée dans les autres services publics, par exemple l’hôpital public.
Pour une grève massive le 26 janvier !
Luttons pour l’abrogation de cette réforme et pour des moyens pour l’école !
Il n’est plus à l’ordre de jour d’écouter et de subir le bla bla pseudo-pédagogique et la propagande mensongère du gouvernement et de nos hiérarchies lors des réunions bidons, à la limite du mépris (plutôt que limite méprisantes). Il est temps que notre refus, notre colère se transforme à nouveau en action. Il est temps d’y aller, tous ensemble ! Il est temps de dégager cette réforme une fois pour toutes ! Il faut dès maintenant mobiliser pour que la grève du 26 janvier soit la plus massive possible. Et il faut qu’on discute dans nos établissements et à l’AG de grévistes le jour de la grève quelles suites on veut donner à notre mouvement. Le gouvernement ne lâche rien, nous non plus, nous ne devons rien lâcher ! Il faut qu’on dégage cette réforme, mais il faut aussi qu’on se batte pour une réduction massive des effectifs de classes. Mais pour cela il faut taper plus fort et une grève tous les deux mois n’est pas suffisante. Le 26 janvier on doit discuter collectivement comment on poursuit la grève car le gouvernement n’a pas l’intention de reculer (plutôt que : si le gouvernement ne recule pas- ce qui est probable).
Construisons une grève jusqu’à l’abrogation de la réforme et luttons pour des moyens à la hauteur des besoins !