Réforme du code du travail : un retour au 19° siècle

Tract de l’Union Départemental CGT Seine Maritime
dimanche 28 février 2016
par  Luc De Chivré
popularité : 7%

Le projet de réforme du Code du Travail porté par la Ministre Myriam El Khomri est une attaque sans précédent contre le monde du travail et les droits des salariés. En effet, il vise, entre autre, à inverser la hiérarchie des normes pour que l’accord d’entreprise prédomine tant sur le Code du travail que sur les Conventions Collectives.

Pourquoi ce projet est-il dangereux ?

Actuellement, la « hiérarchie des normes » signifie que les droits du salarié partent du Code du Travail pour aller jusqu’au contrat de travail en passant par des conventions et des accords. La particularité est que chaque négociation ou accord ne peut-être
que plus favorable au salarié (une Convention améliore le Code du Travail, un Accord d’Entreprise améliore une convention etc.…). Vouloir inverser cette hiérarchie pour privilégier l’accord d’entreprise est donc lourd de conséquence puisque c’est la condamnation à mort du Code du Travail !
Faire croire que ces accords reflèteront les souhaits de la majorité des salariés est une fumisterie : En effet, un syndicat ayant recueilli 30 % des voix aux élections professionnelles pourra, par voie référendaire, faire valider un accord pourtant moins favorable que la Loi !
De là à imaginer
 des connivences entre patronat et des syndicats d’accompagnement, il n’y a qu’un pas….
 les efforts que déploieront certains employeurs pour monter de toute pièce une section syndicale à leur botte, il n’y a qu’un pas….
 les pressions du patronat sur les syndicats et sur l’ensemble des salariés pour arriver à ses fins, il n’y a qu’un pas...

Sur la durée du travail :
Exit les 35 heures…. Cette réforme, si elle était adoptée, permettrait aux entreprises defaire travailler les salariés jusqu’à 12 heures par jour (contre 10 aujourd’hui) et même jusqu’à 60 heures par semaine par accord. Et les PME pourront imposer des « forfaits jours » à leurs salariés, avec remise en cause des 11 heures de repos entre 2 prises de poste….
Le travail pourra être organisé par accord sur une période allant jusqu’à 3 ans en ne payant les heures supplémentaires qu’à la fin, et dans les petites entreprises elles pourront être payées au bout de 16 semaines sur simple décision du patron ;
Sur les salaires :
Les majorations des heures supplémentaires pourront descendre à 10% par accord d’entreprise et les temps d’astreinte hors intervention décomptées en temps de repos…..
En prime, le projet de loi satisfait plusieurs revendications patronales :
 La modification forcée du contrat de travail en cas d’accord de « compétitivité » baissant les salaires et/ou augmentant le temps de travail, et le licenciement pour motif personnel en cas de refus du salarié-e ;
 En pratique, un employeur pourra, pour de prétendues difficultés économiques qu’il n’aura d’ailleurs même plus à justifier, imposer une baisse de salaire. Et le refus du salarié pourra aboutir à son licenciement disciplinaire et non plus pour motifs économiques.
 Une nouvelle réforme de la médecine du travail qui éloigne encore les salariés des médecins du travail
Sur les licenciements :
Face à ces attaques, si le salarié licencié entendait faire valoir ses droits devant
le Conseil des Prud’hommes, ce projet a tout prévu : Les indemnités ne seront plus soumises à l’appréciation souveraine du Juge mais plafonnées par la Loi à des niveaux particulièrement bas, véritable incitation à licencier sans respecter la loi. Pour certains salariés (moins de cinq ans d’ancienneté), le plafond correspond au plancher actuel !
Tout ceci n’est qu’un aperçu de ce que nous a concocté le gouvernement PS au service du patronat.

Si la loi Khomri passe, cela ouvrira la porte à la destruction de tous les statuts
de la fonction publique et des entreprises publiques. C’est ce projet, que le
MEDEF avait rêvé et que Sarkozy n’avait pas osé, que le gouvernement voudrait nous imposer !!

Pour la CGT :
 Faciliter les licenciements et insécuriser les salariés C’EST NON !
Interdire les licenciements, renforcer les droits des travailleurs C’EST OUI !
 Renforcer la flexibilité, mettre en cause la hiérarchie des normes C’EST NON !
 Diminuer la durée du travail et augmenter les salaires C’EST OUI !

CE PROJET N’EST NI AMENDABLE, NI NEGOCIABLE : RETRAIT DU PROJET DE LOI EL KHOMRI-HOLLANDE
ABROGATION DES LOIS MACRON REBSAMEN ET LA LOI DITE DE
SECURISATION DE L’EMPLOI.

Téléchargez le tract de l’UD 76


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.