Première belle victoire pour le personnel mobilisé du collège Branly
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Le personnel mobilisé du collège E.Branly à Grand Quevilly, en lutte contre la direction et son management agressif, vient de remporter leur première victoire contre cette direction. Les deux postes de deux délégués syndicaux (CGT Educ’action et SNES) menacés de suppression par pure répression syndicale orchestrée par la principale avec une répartition/répression de la DHG sont maintenus par le CTSD Seine-Maritime.
Grâce à la mobilisation déterminée des enseignants, le Rectorat et l’Inspection académique n’ont pas osé supprimer ces deux postes des syndicalistes, très investis dans le conflit avec la direction depuis des mois. C’est effectivement une première belle victoire, vue la dureté que les instances ont adoptée à l’égard du personnel mobilisé depuis janvier et vue la volonté clairement affichée de la direction du collège de les supprimer.
Une équipe très solidaire et combative avec un large soutien
La forte mobilisation le 4 février avec 75% de grévistes et 120 personnes devant le collège, le droit d’alerte et les interventions des élus CGT au CHSCT 76 fin janvier, le courrier intersyndical (de 5 syndicats) du 29 février en soutien de cette lutte, le rassemblement réussi le 9 mars devant le Rectorat avec une petite centaine de participants, le dépôt de la pétition contre la répression syndicale avec plus de 600 signatures des 4 coins de l’Académie, la cohésion et la détermination des collègues mobilisés face aux responsables du Rectorat et de l’IA lors des audiences, les nombreuses distributions de tracts aux parents et dans les collèges autour : tous ces éléments ont permis de mettre le Rectorat et l’Inspection académique sous pression et de les faire reculer au niveau de la répression syndicale, à peine, voire pas du tout, cachée.
Une victoire qui en appelle d’autres – et il y a urgence !
Cette victoire est encourageante pour le personnel mobilisé, en grande souffrance depuis des mois. C’est une victoire importante, mais à quel prix aussi ?
A l’heure de la rédaction de cet article (23 mars 2016), 7 collègues/36 sont en arrêt de maladie, dont une collègue depuis début décembre, conséquence directe du management agressif de la direction. Le Rectorat est en train d’établir un « diagnostic » dans le collège. De qui se moque-t-on ? Le diagnostic est fait depuis longtemps par les enseignants, mais aussi par les parents. De plus, la principale du collège Branly a laissé derrière elle ces dernières années des équipes brisées dans d’autres établissements. Dans ce contexte, le Rectorat refuse de mener une enquête CHSCT et cela malgré le droit d’alerte déposé mi-janvier.
Qu’est-ce qu’il doit encore arriver aux collègues du collège Branly pour que le Rectorat mette enfin fin à cette souffrance extrême au travail ?
Qu’est-ce que le Rectorat attend pour enfin changer la direction ? Des faits très graves à l’image du syndrome France Télécom ?
Les enseignants mobilisés sont très affaiblis, physiquement et moralement, et l’état de santé de nombreux collègues devient très critique.
Ils sont néanmoins très déterminés à ne rien lâcher et à continuer leur lutte jusqu’à ce que le Rectorat satisfasse leur revendication principale : le départ de la principale et de toute la direction dans les délais les plus brefs possibles, seul moyen pour rétablir des conditions de travail décentes pour le personnel.