Censure au CHSCT départemental ?
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Cette nouvelle séance du CHSCTD serait-elle marquée par une forme de censure ? Nous sommes en droit de nous poser la question.
En effet, une partie des points que la CGT a souhaité aborder au cours de cette séance ont été refusés par l’employeur, une fois de plus. Le plus grave concerne le climat de travail au collège Branly du Grand Quevilly. Bien qu’une alerte pour danger grave et imminent ait été déposée par la CGT, bien que sept personnels aient été en arrêt de travail depuis la séance précédente du 21 janvier à cause du climat de travail, bien qu’à la date de la réunion préparatoire de l’ordre du jour entre la DSDEN et le secrétaire du CHSCTD la situation de travail restait entièrement pathogène, l’employeur refusait d’évoquer la situation de Branly à ce CHSCT. Tout semble donc mis en œuvre pour éviter que le CHSCT fasse son travail sur certains dossiers sensibles qui pointeraient les responsabilités du rectorat et de la DSDEN dans la souffrance au travail des personnels. Heureusement, et la CGT en est fière, les personnels de Branly ont mené une lutte courageuse et exemplaire et au bout de trois semaines de grève, aboutissement de plusieurs mois de blocage de la part du rectorat, ils ont enfin obtenu satisfaction sur leur revendication et pourront envisager la rentrée scolaire avec plus de sérénité. Au passage, et ce n’est pas le moins important, ils ont appris à s’organiser et à se battre et ont pris conscience de leur force collective.
Autre établissement dont nous ne discuterons pas, l’EREA Françoise Dolto de Sotteville-lès-Rouen. Comment le climat de travail et la gestion de l’établissement ont-ils évolué depuis la visite du CHSCT en décembre 2015 ? Les personnels vont-ils mieux ? Le climat scolaire est-il encore violent ? Nous ne le saurons pas, du moins pas dans cette instance.
Enfin, la CGT avait proposé de faire venir un expert pour éclairer le CHSCTD sur les enquêtes réglementaires en cas de danger grave et imminent, d’accident du travail, de maladie professionnelle. En effet, contrairement au fonctionnement d’un CHSCT normal, le rectorat se met dans l’illégalité en refusant de procéder à ces enquêtes et s’arrange pour contourner les prérogatives du CHSCT en procédant par exemple à des diagnostics, des enquêtes administratives ou des audits en lieu et place des enquêtes CHSCT prévues par la législation. Le prétexte fourni pour justifier le refus est que ce point ne figurait pas à l’ordre du jour. Un comble, puisque nous avions précisément demandé en temps et en heure que cela figurât à l’ordre du jour ! De plus, les situations de travail à l’école Condorcet d’Elbeuf et au lycée Lavoisier du Havre ont donné lieu à des alertes pour danger grave et imminent, ce qui aurait dû déboucher sur des enquêtes auxquelles la CGT aurait dû être associée.
A la CGT, nous continuerons à faire notre travail de défense des droits des personnels, quoi qu’il en soit, et pour que nos collègues puissent travailler dans de meilleures conditions.